Culture : A�N SEFRA
Qui se souvient du chahid Daoui Larbi ?


Alors que Paris c�l�brait la f�te nationale dans une saine ambiance populaire et dans la joie traditionnelle, de sanglantes �chauffour�es se sont produites place de la Nation.
7 personnes ont �t� tu�es, et 126 autres, dont plusieurs gravement atteintes, ont �t� transport�es � la h�te vers les h�pitaux. C��tait le 14 juillet de l�ann�e 1953. Parmi les morts, Daoui Larbi, tu� l�embl�me national en main, c�libataire, n� en 1924 � A�n- Sefra. En 1948, il effectua un voyage en Palestine, avant de rejoindre les rangs des nationalistes en France en 1950. Le quotidien fran�ais le Figaro, dans sa livraison du mercredi 15 juillet 1953, rapporte � la une : �2 000 Nord-Africains, d�filant devant l��tat-major communiste � la place de la Nation, d�clenchent une �chauffour�e. Pour se d�gager, le service d�ordre doit faire usage de ses armes : 7 morts, 126 bless�s.� �Sinistre bilan dont la responsabilit� incombe � ceux qui, ouvertement, cherchent leurs alli�s � leurs troupes de choc � parmi les adversaires avou�s � la France. Et que les dirigeants communistes, qui b�n�ficient chez nous d�une faiblesse � laquelle il faudra bien mettre un terme, ne crient pas � la provocation polici�re. On les a vus �vacuer en d�sordre leur tribune d�s que d�ferla le premier groupe de manifestants alg�riens exigeant en hurlant la lib�ration de Messali Hadj�, souligne le journal dans sa premi�re page. Guy G. Walrand, r�dacteur en chef de l�information, poursuit : �Les �meutiers qui, hier (14/07/1953), place de la Nation, ont fait couler le sang, sont les instruments trop dociles de ceux qui, pour servir une politique contraire aux int�r�ts de la France, n�appuient leur activit� n�faste que sur l�exploitation de la col�re ou du fanatisme.� Daoui Larbi a �t� tu� d�un coup de feu, comme le constatent les Drs Paul et Baur�s (extrait fait foi). Les fun�railles se sont d�roul�es sous haute s�curit� fran�aise, et selon le rite musulman. Le cercueil �tait couvert du drapeau alg�rien et enterr� dans son village natal au cimeti�re de Tiout le 21/07/1953. Notons qu�� l�arriv�e du corps � Alger, la moudjahida Djamila Bouhired s�est recueillie sur le cercueil, en d�posant une gerbe de fleurs, soulignant ainsi le sacrifice, le militantisme et le courage du chahid. Qui se souvient de ce premier martyr de la r�gion, tu� l�embl�me national � la main ? Sans doute personne ! Aucun souvenir de cette figure historique, ni pens�e lors de la Journ�e du chahid ni c�l�bration de l�anniversaire de sa mort. Pas une place, pas une �cole, pas m�me une ruelle ne portent son nom. Il reste m�connu, mais l�histoire ne l�oubliera jamais.
B. Henine

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