Actualit�s : 8e OP�RATION DE RELOGEMENT � ALGER
Les relog�s m�contents


C�est aujourd�hui que l�op�ration de relogement de 1 049 familles des cinq bidonvilles de Bir-Mourad-Ra�s, Bab- El-Oued et Bab Ezzouar prendra fin.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Apr�s le relogement, hier, de 316 familles du bidonville de Diar-El-Kef et 195 autres du bidonville de Fontaine-Fra�che, commune d�Oued Koriche, les habitants du quartier la Baucheray � Bab-El-Oued (229 familles) et du bidonville El Djazira de Bab Ezzouar (270 familles) regagneront aujourd�hui leurs nouveaux logements. Les sites destin�s � leur relogement se situent principalement dans les communes de Birtouta, Baraki, Bentalha, Ramadnia et Souidania. Les familles affect�es � Baraki et Bentalha semblent les moins satisfaites, car outre l�exigu�t� des appartements, les lieux m�mes ne semblent pas �tre de leur go�t ou � la hauteur de leurs attentes. Interrog� hier sur place (cit� 190 logements de Bentalha), un p�re de famille, qui semblait totalement perdu, n�a pas cach� son m�contentement. Ses fils n�ont pas accept� de quitter le quartier o� ils sont n�s et grandi (Diar-El-Kef), pour finir leur vie � Bentalha. D�ailleurs, il cherchait de l�aide pour porter les meubles et les bagages � son nouveau logement, car ses enfants ont m�me refus� de lui donner un coup de main. �Vous voyez, je ne sais plus quoi faire. Mes enfants ne veulent pas habiter ici, et en plus j�ai une �pouse asthmatique incapable du moindre effort physique et notre appartement est au cinqui�me �tage. Mes bagages sont toujours dans le camion et je n�arrive pas encore � prendre une d�cision : faire un recours ou tout simplement rejoindre mon appartement�, a-t-il indiqu�. Mais ce p�re de famille n�est pas le seul � �tre insatisfait de ce relogement. Chacun avance ses raisons, mais l�inconv�nient majeur est sans nul doute l�exigu�t� des appartements. �J�ai b�n�fici� d�un F2 et nous sommes huit personnes. O� est-ce que je vais faire dormir mes enfants ?� s�est interrog� un autre. De son c�t�, un des responsables de l�OPGI, charg� du d�m�nagement des familles b�n�ficiaires, ne partage pas leur point de vue : �Ces gens-l� habitaient des bidonvilles au milieu de la salet� et des maladies� cela fait des ann�es qu�ils r�clament des toits d�cents, et maintenant qu�ils ont eu ce que chaque Alg�rien r�ve d�avoir, ils se montrent insatisfaits. Il ne faut pas non plus demander la lune. A mon sens, c�est de la pure ingratitude !� Hier, � midi, les deux sites �vacu�s, � savoir les bidonvilles de Diar El-Kef et de Fontaine-Fra�che, �taient d�j� ras�s, pour que d�autres familles ne viennent pas s�y introduire. Apr�s les deux incidents de Diar-Echems et Doudou Mokhtar, o� des familles m�contentes ont regagn� leurs anciennes demeures, les autorit�s ont tir� les enseignements. Toutefois et malgr� la mise � la disposition de la commune de Oued Koriche de plus de 1 000 logements, le probl�me de l�habitat est loin d��tre r�gl�. En effet, selon Abdelhamid Bilal, �lu RND au niveau de l�APC de Oued Koriche, il reste beaucoup de familles vivant dans des conditions mis�rables, mais leur voix n�a pas �t� entendue, parce qu�elles n�ont pas os� �riger des baraques. �Qu�en est-il de ces gens qui vivent sur les terrasses et dans des caves ? Des familles qui logent dans des immeubles class�s �orange 5� apr�s le s�isme de mai 2003 et qui sont en v�ritable danger de mort ? Est-ce logique de distribuer des logements � des gens qui sont venus il y a � peine quelques ann�es de je ne sais o� pour squatter des espaces publics et �riger des bidonvilles, alors que les v�ritables enfants de la commune vivent depuis des d�cennies dans l�exigu�t� ?� a-t-il martel�.
M. M.

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