N�ayant pas les possibilit�s de se payer des vacances ailleurs, certaines familles alg�riennes se rabattent sur les visites familiales pour profiter de quelques jours de repos. L�unique moyen de s�offrir du bon temps.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Originaire de Djelfa, Rachida se baladait avec ses cousines sur la plage d�El Kettani quand nous l�avons rencontr�e. Il fait terriblement chaud, mais elle est heureuse et ne le cache pas. ��a me permet d�oublier ma d�ception, j�ai pass� mon bac et je ne l�ai pas eu�, dit-elle. C�est la deuxi�me fois qu�elle d�couvre Alger, une ville encore myst�rieuse pour elle. L�a�n�e d�une famille nombreuse, seul son papa travaille, c�est un enseignant dans une �cole primaire. �Vous savez ce que touchent les instructeurs ! Rien et ils ne cessent de protester pour �a!�, ajoute la fille en ajustant son foulard bariol�. Elle porte une longue jupe rouge. Depuis deux ans, accompagn�e de sa m�re et ses cinq fr�res et s�urs, Rachida passe ses vacances d��t� chez sa tante Ouardia, mari�e, m�re de trois enfants, qui habite dans un F3 � Bab El Oued. �J�aime ce quartier, il est bien. �a change de l� o� je vis. Ma m�re en profite pour voir sa s�ur et discuter pendant des heures avec elle. Papa pr�f�re rester � Djelfa�. Ses jeunes cousines lui ont d�j� fait visiter quelques endroits alg�rois, elle conna�t Didouche Mourad, la rue Ben-M�hidi et le Parc d�attractions de Ben Aknoun. Les filles profitent �galement de leurs sorties pour manger des glaces et faire du l�che-vitrine. �C�est une grande ville ! Il y a beaucoup de monde. Mais j�aime Alger !�. Jeudi prochain Rachida compte partir � la plage avec ses cousines. �C�est super ! Je vais en profiter pour bronzer ! J�en ai besoin pour pouvoir repasser mon bac en toute qui�tude �, affirme-t-elle tout excit�e, affichant un large sourire. Ce n�est pas le cas de Sa�da, elle d�teste Alger et trouve que c�est une ville bruyante, moche et trop grande. Elle ne supporte pas la foule, les klaxons des voitures et les gens press�s qui y d�filent en courant. �J�y viens pour mes enfants seulement ! Seule, je n�aurais jamais pu mettre les pieds ici !�. Ses trois enfants et son mari viennent passer quelques jours chez leur oncle qui r�side � A�n Benian. Attabl�e, mangeant des glaces, elle les regarde en sirotant son th�, ils ont entre 10 et 17 ans. �Mon mari est chauffeur de bus, son salaire nous suffit pour vivre mais on ne peut pas se payer des vacances. Il y a des gens qui peuvent sortir en Tunisie ou ailleurs, nous n�avons pas les moyens�, dit-elle. Sa�da a 50 ans, elle n�a jamais travaill�, c�est une femme au foyer. Lamia, la femme de l�oncle � son mari, leur sert de guide. Lamia, m�re de trois enfants, vivait � Hussein- Dey avant son mariage, elle est alg�roise et conna�t les moindres recoins de la capitale. Elle exerce la fonction d�agent de bureau, son mari est commer�ant. �Nous sommes partis � Riadh El Feth et les enfants �taient heureux de jouer sur l�esplanade, de d�couvrir l�endroit. Puis, y a de l�activit� ces jours-ci, des foires et des expositions. �a tombe bien. Nous sommes partis � la plage aussi�, raconte Lamia, fi�re de faire plaisir aux siens. Mais elle avoue qu�elle a d� prendre un cong� de dix jours, juste pour pouvoir recevoir la famille de Sa�da et de se consacrer � eux.
I. B.

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