Monde : AFGHANISTAN
Une conf�rence � Kaboul pour donner une direction au pays en guerre


L�Afghanistan accueille aujourd�hui � Kaboul une conf�rence internationale au cours de laquelle le gouvernement et les repr�sentants de plus de 60 pays donateurs tenteront de s�accorder sur les priorit�s de d�veloppement et l�avenir du pays d�chir� par la guerre.
Cette conf�rence doit marquer une nouvelle �tape dans le lent processus d��mancipation du gouvernement afghan, cens� � l�avenir pouvoir diriger le pays et se d�fendre seul une fois que les troupes am�ricaines et de l�Otan qui y sont d�ploy�es depuis la fin 2001 auront quitt� le pays. Selon des diplomates occidentaux, le pr�sident Hamid Karza� doit y pr�senter un calendrier de mont�e en puissance de l�arm�e et de la police pour permettre en principe un retrait des troupes �trang�res d�ici la fin 2014, alors que cette intervention est de plus en plus impopulaire en Occident. D�crite comme la plus grande rencontre internationale jamais organis�e dans la capitale afghane, la r�union se d�roulera sous tr�s haute s�curit�, des soldats afghans et de l�Otan ayant �t� mobilis�s pour �viter toute attaque des talibans, dont la r�bellion n�a cess� de se renforcer depuis quatre ans. �La conf�rence a deux objectifs majeurs. Le premier est de d�montrer que la volont� politique afghane peut se traduire en actes�, a expliqu� dans un entretien � l�AFP l�organisateur de la conf�rence, l�ancien candidat � la pr�sidentielle, Ashraf Ghani. Le second est de demander une nouvelle r�partition �de la g�n�reuse aide internationale pour que nous puissions remplir nos objectifs communs, � savoir un Afghanistan stable, s�r et d�mocratique�, ajoute-t-il. Plus de 70 repr�sentants internationaux, dont une quarantaine de ministres des Affaires �trang�res dont la secr�taire d�Etat am�ricaine Hillary Clinton, sont attendus � cette r�union qui doit �tre pr�sid�e par le pr�sident afghan Hamid Karza� et le secr�taire g�n�ral de l�Onu, Ban Ki-moon. Les responsables afghans doivent y pr�senter leurs propositions pour am�liorer notamment la gouvernance, le d�veloppement �conomique et social, la justice, les droits de l�Homme et l�utilisation de l�aide internationale. Mais cela suppose d�avoir pacifi� au moins en grande partie le pays, largement secou� par la r�bellion. Le gouvernement afghan et son alli� am�ricain comptent pour cela parvenir enfin � rallier une partie des rebelles via le Programme pour la paix et la r�conciliation en Afghanistan, qui vise les combattants de rang inf�rieur qui combattraient pour l�argent et non par id�ologie. Le gouvernement de Kaboul et ses alli�s internationaux pr�voient d�sormais de mettre en place des centres de r�insertion, de cr�er des emplois et d�acheter des terres pour les rebelles repentis. D�but juin, l��missaire am�ricain Richard Holbrooke avait annonc� que le sujet serait d�battu et d�taill� lors de la conf�rence d�aujourd�hui, en r�clamant au gouvernement afghan des garanties sur l�utilisation des quelque 200 millions de dollars (165 millions d�euros) promis pour financer ce programme. Le gouvernement afghan attend de son c�t� que la communaut� internationale lui permette de contr�ler 50% de l�aide totale, qui fournit une grande partie du budget du pays, d�ici deux ans. �Cela implique des progr�s importants en mati�re de transparence de la part du gouvernement afghan�, admet Asraf Ghani. Le gouvernement est r�guli�rement accus� d��tre gangren� par la corruption, d�o� la r�ticence des bailleurs de fonds � faire passer une trop grande partie de l�aide internationale par les minist�res. Depuis le d�but de l�intervention militaire internationale � la fin 2001, seuls 20% des quelque 40 milliards de dollars d�aide promis sont pass�s par les canaux gouvernementaux. Selon certaines sources, les Etats-Unis, la Grande- Bretagne et le Japon pourraient annoncer aujourd�hui de nouveaux engagements en mati�re d�aide.

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