Actualit�s : Le thon rouge fait son apparition

Au cours de cette derni�re semaine, au large de la c�te mostagan�moise, les artisans p�cheurs ont ramen� une quantit� de thon rouge dans leurs �genchos�.
La saison a bien commenc� pour cette p�che. A quelques milles au large, ils sont nombreux sur les petites embarcations r�partis sur divers secteurs de Sidi Mansour au grand phare de cap Ivy, pour y p�cher ce poisson qui peut rapporter gros, car son poids peut atteindre jusqu'� 350 kilogrammes et m�me au-del�. En ces nuits sans lune particuli�rement propices, les p�cheurs suivent la migration des thonines en direction de la mer M�diterran�e. Ils sont aussi plus d�une trentaine � pratiquer cette p�che sans compter les chalutiers � l�assaut de cette chair estim�e. En peu de mots, ammi Mohamed �g� de 72 ans, qui continue � sortir en mer malgr� le poids de son �ge, nous parle sereinement de cette philosophie puis�e dans la vie des hommes de la mer. Il nous a racont� que cette p�riode est propice pour la p�che du thon. Pour p�cher ce poisson, il faut sortir au milieu de la nuit et jeter l�ancre tout pr�s des galions (sardiniers) et au moment o� ses �quipages proc�dent aux man�uvres pour retirer les filets et que r�dent autour des bancs de thon, alors la suite n�est qu�un jeu d�enfant : les p�cheurs les pi�gent avec des hame�ons sp�ciaux en mettant comme app�t de la sardine. Cette technique reste courante, elle permet � ces hommes qui ne vivent que des produits de la mer de s�enrichir ais�ment en l�espace de quelques jours surtout que les autres esp�ces de poissons comme le rouget, le merlan et autres vari�t�s sont p�ch�s en petite quantit�. Le produit de cette p�che abondante se vend un peu partout sur les trottoirs de la Salamandre, du quartier de Beymouth, de Tigditt, ou du c�t� du port, � raison de 600 � 800 DA le kilo. Sinon, il est vendu carr�ment aux mandataires qui se chargent de fixer le prix avec une marge int�ressante aux poissonniers de la p�cherie de la ville. Une belle pi�ce de ce thon migrateur �quivaut, au grand bonheur de son courtisan, � quelque 28 millions de centimes� Rien que cela.
A. Bensadok



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