R�gions : JIJEL
Le ch�mage, une plaie sociale


En d�pit du discours optimiste d�velopp� par les pouvoirs publics en mati�re d�emploi, force est de reconna�tre que le ch�mage demeure une question sociale pr�occupante.
Une simple vir�e au si�ge de l�Agence nationale de l�emploi, situ� � la cit� administrative, nous renseigne sur l�ampleur de ce ph�nom�ne qui touche principalement les jeunes. En effet, le si�ge subit le rush des demandeurs d�emplois, essentiellement des dipl�m�s fra�chement sortis de l�universit�. Rencontr�e au niveau du si�ge de l�ANEM, Sabrina, 25 ans, originaire de la commune de Kaos, licenci�e en droit et sciences juridiques de l�universit� de Jijel, nous a affirm� qu�elle est en ch�mage depuis trois ans et attend vainement un contrat dans le cadre du pr�-emploi sans omettre de nous dire sur un ton triste qu�avoir un dipl�me dans notre pays ne sert � rien. Un aveu qui r�sume pleinement la d�tresse des jeunes dipl�m�s dont un grand nombre d�entre eux a �t� contraint de se rabattre sur des m�tiers de fortune comme celui de receveur chez des transporteurs priv�s. Nos tentatives pour conna�tre le chiffre des demandeurs d�emploi inscrits au niveau des services de l�Anem sont rest�es vaines. Y a-t-il des instructions de ne pas d�voiler les statistiques concernant l�emploi car elles constituent un enjeu politique de taille pour nos d�cideurs qui, faute de communiquer, laissent libre cours � la rumeur. Cependant, et selon le rapport �tabli par la commission des affaires sociales et culturelles relevant de l�Assembl�e populaire de wilaya, on affirme que durant la p�riode de 2006 � 2010, on a d�nombr� 17 791 emplacements sur un total d�offres de 21 322, soit un taux de 83,43 %, et que le nombre de demandeurs d�emploi a atteint 48 569 inscrits alors que le nombre de confirmations dans le cadre du CTA et CDI n�a pas d�pass� les 432, soit un taux de 2,42 %. Des r�alisations qui demeurent en d��� des attentes des ch�meurs dont le nombre conna�t une augmentation vertigineuse faute d�un tissu industriel cr�ateur de postes d�emploi dans une wilaya o� l�investissement public demeure l�issue salvatrice pour les demandeurs d�emploi, notamment dans le secteur de BTHP. Il convient de signaler que Jijel, � l�instar des autres r�gions du pays, a �t� fortement touch�e par le processus de dissolution des entreprises publiques au milieu des ann�es 1990. Celui-ci a touch� 49 entreprises laissant ainsi plus de 7 000 travailleurs sur le carreau. En somme, un vraie bombe � retardement qui, faute d�une prise en charge s�rieuse et rapide de la part des pouvoirs publics, risque d�exploser � tout moment dans une wilaya qui a � panser les blessures de la d�cennie noire.
B. Ines

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable