R�gions : VIANDE CONGEL�E INDIENNE � SOUK-AHRAS
La longue attente des je�neurs


Au cinqui�me jour du mois de Ramadan, on est encore � l�aff�t de la moindre information concernant la viande congel�e indienne vendue � 500 DA le kg.
L�annonce faite en grande pompe par les autorit�s publiques sur les arrivages de la marchandise et son dispatching � travers les points de vente � Souk-Ahras ressemble ridiculement au supplice de Tantale. Au fur et � mesure que l�attente se faisait longue et que les je�neurs perdaient espoir de soulager un tant soit peu leur bourse, les professionnels de l�abattage clandestin font diversion et proposent leurs marchandises, contrairement aux bouchers, � des prix raisonnables � quelques encablures du march� des fruits et l�gumes (Arrireche-Abdelatif). Les vendeurs de viande ambulants poussent comme des champignons. Louvoiements, tergiversations chez les diff�rents vendeurs de viande congel�e qui se contentent chaque fois que la question est pos�e par les consommateurs de donner des fausses dates. Il faut le dire, cette situation montre l�absence de coordination entre les diff�rents acteurs impliqu�s dans la cha�ne de vente. Dans ce contexte, un groupe de citoyens questionn�s � ce sujet nous ont r�pondu : �Cette d�marche convenue la veille du mois de Ramadan est une d�cision tardive, car il y a une forte demande sur le produit en ce mois de je�ne. Il aurait �t� plus sens� et plus logique de r�fl�chir � l�application de cette initiative un peu plus t�t, le citoyen aurait connu un all�gement du budget qui caract�rise g�n�ralement de pareilles circonstances, lui qui est saign� � blanc � chaque rituel religieux. Il ne s�agit pas de r�duire le citoyen � une panse gloutonne, comme si son probl�me majeur est qu�au milieu de son assiette doit tr�ner un morceau de viande, mais de pouvoir lui procurer des plaisirs de la vie dont la table fait partie. Pourquoi diable la viande devrait �tre un produit de luxe alors qu�elle est essentielle � une alimentation �quilibr�e ? Le moins qui puisse �tre dit est que le humble fonctionnaire souffre d�une multitude de manques et c�est � l�Etat de les combler en jouant le r�le qui lui �choit.
Barour Yacine

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