R�gions : FOYER DE JEUNES FILLES DE TIZI-OUZOU
Les pensionnaires jet�es � la rue


Par une note dat�e du 22 ao�t, la Direction de l�action sociale (DAS) de Tizi-Ouzou annonce la fermeture du foyer de jeunes filles pour le 16 septembre. Les pensionnaires sont invit�es, pr�cise-t-on dans la note, � prendre leurs dispositions pour lib�rer les chambres pour cause de v�tust� de la structure et en pr�vision des travaux qui y seront effectu�s.
Confirmant une information donn�e par un chef de service de la DAS � l�assembl�e g�n�rale des r�sidentes le 17 juin, cet �crit r�duit de 15 jours le d�lai initialement annonc� en repr�sailles, semble-t-il, contre des d�marches d�clench�es par les int�ress�es visant leur maintien sur les lieux en attendant qu�elles trouvent une issue � leur probl�me. En effet, l�auteur de la note, qui n�envisage aucune solution de rechange pour ses pensionnaires payant loyer � sa direction, ne donne pas non plus un temps suffisant aux int�ress�es pour trouver une alternative � leur expulsion. Comble de l�indiff�rence pour une direction de l�action sociale, l�auteur de la note ne montre aucune pr�occupation vis-�-vis du sort des 46 pensionnaires feignant d�ignorer les difficult�s de relogement auxquelles il les expose. Dans une requ�te dat�e du 25 ao�t adress�e au wali, les int�ress�es demandent, apr�s que leurs d�marches visant � trouver une solution de rechange se soient heurt�es � un �chec, le report de la d�cision d�une ann�e redoutant que leur expulsion � la date du 16 septembre n�engendre de graves et impr�visibles cons�quences pour elles et leurs familles �loign�es de Tizi-Ouzou. Ce sont d�honn�tes travailleuses vivant et soutenant leurs ascendants ne pouvant, ainsi, se permettre une location �quivalente � un salaire mensuel, voire plus. Le motif invoqu� pour justifier leur expulsion ne r�siste pas � l�examen des lieux ; certes, les b�tisses sont v�tustes mais nullement mena�antes. Elles ne sont sujettes ni aux infiltrations ni aux inondations, indiquent-elles, ce qui n�est pas le cas des constructions du voisinage. Les b�tisses ont m�me r�sist� au s�isme de mai 2003, ajoutent nos interlocutrices, contestant les raisons avanc�es pour leur expulsion. Autre fait intrigant, la partie du foyer accapar�e par une dame bien connue de Tizi-Ouzou qui y fait de l�apprentissage n�est pas du tout concern�e par la v�tust�. L�, on a effectu� des travaux sans �vacuation... Compte tenu de ce qui pr�c�de on se demande si le motif invoqu� noir sur blanc ne dissimulerait pas des desseins inavou�s. Le foyer couvre, d�apr�s l�acte de propri�t�, une superficie de 12 ares et 45 centiares o� sont �difi�s un b�timent principal de 2 niveaux plus une cave, comptant en tout 20 pi�ces, 2 b�tisses construites sur terre-plein au rez-de-chauss�e o� l�on compte 8 pi�ces et, enfin, 3 petites constructions annexes divis�es en cuisine, salles d��tudes et d�barras. Ce petit domaine appartient, suivant l�acte notari� r�dig� par ma�tre Imendassen, notaire � Alger, enregistr� � la conservation fonci�re de Tizi-Ouzou le 5/09/79 sous le volume 1052 n�53, � l�association de la communaut� religieuse catholique d�Alg�rie, ACRCA. Celle-ci le d�tient d�une donation de l�Association Entraide nord-africaine, Adena, elle-m�me issue de la dissolution de l�association pour l�assistance aux indig�nes d�Afrique du Nord, AIAN. On ignore quand et comment l�ACRCA a �t� dissoute pour que le foyer change de propri�taire passant de l�association susmentionn�e au minist�re de la Jeunesse et des Sports suivant l�arr�t� du 17 octobre 1976 et de ce dernier � la DAS qui rel�ve actuellement d�un autre d�partement minist�riel. Notons pour terminer que d�autres tentatives aux relents misogynes ont vis� dans le pass� le m�me foyer sous des pr�textes fallacieux cachant mal d�autres vis�es.
Y. B.

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