Actualit�s : SOIR�ES RAMADANESQUES
L�espace d�un mois, Alger s�offre une vie anim�e la nuit


Minuit � la rue Larbi-Ben-M�hidi � Alger-Centre, un important embouteillage se forme et les pi�tons se frayent tant bien que mal un passage sur les trottoirs bond�s de monde. A l�int�rieur des magasins, les parents tentent de d�nicher des affaires scolaires et des v�tements de l�A�d tout en gardant un �il vigilant sur une prog�niture excit�e � l�id�e de faire les magasins la nuit. De Bab-El-Oued � Belcourt en passant par la rue Larbi-Ben- M�hidi, les soir�es du Ramadan connaissent une animation non-stop en ces chaudes et longues veill�es.
F.-Zohra B. - Alger (Le soir) - A 21 heures, en cette 14e nuit du mois de Ramadhan, il fait encore une chaleur �touffante et humide. Ces conditions climatiques ne semblent, pourtant, pas dissuader les Alg�rois qui ont d�j� investi les principales art�res et avenues marchandes de la capitale. Les rideaux des magasins s�ouvrent les uns apr�s les autres, les rues s�animent au fil des heures. Soucieux de faire les achats de l�A�d et de la rentr�e, un grand nombre d�Alg�rois ont pr�f�r� �viter la canicule de la journ�e et la p�riode de je�ne. A partir de Triolet, les quartiers de Bab-El-Oued revivent d�s le f�tour termin�. Des tables de dominos sont vite install�es � l�entr�e des immeubles et des groupes se forment pour de longues discussions nocturnes. Hommes, femmes et enfants s�empressent vers les mosqu�es pour accomplir la pri�re d�El-Icha et des taraouih. Des �tals de boissons et de fruits secs envahissent les rues et les vendeurs proposent leurs marchandises aux jeunes notamment qui ont choisi d�investir la rue, histoire d�oublier la chaleur �touffante qui r�gne � l�int�rieur des appartements. Les enfants circulant en bandes sont aussi de la partie et slaloment en toute inconscience au milieu des v�hicules bloqu�s dans la circulation. Apr�s la pri�re d�El-Icha, les commer�ant ouvrent leurs magasins pour accueillir les clients qui attendent dehors. �Il y a plus de monde que durant la journ�e, commentent les habitants de ce quartier populaire qui disent aussi retrouver cette ann�e l�atmosph�re du Ramadan du bon vieux temps o� les familles sortaient le soir et se rendaient mutuellement visite. Cela compense les inconv�nients du Ramadan qui co�ncide avec la saison estivale et les fortes chaleurs. Puisque c�est l��t�, nous pouvons sortir � l�aise le soir sans craindre que les enfants prennent froid�, commente une dame. M�me ambiance � l�avenue Mohamed-Boubella, ex-la Marne, avec toujours une pr�f�rence des familles pour les magasins de v�tements et ceux proposant des affaires scolaires. Plus on s�approche de la rue Ben-M�hidi plus l�affluence s�intensifie, et les voitures roulent pare-choc contre pare-choc. Trouver o� garer son v�hicule rel�ve du parcours du combattant bien que le stationnement se fasse le soir sur les deux c�t�s de la rue. Une enseigne de vente de mat�riel de bureau et d�affaires scolaires particuli�rement pris�e est carr�ment prise d�assaut par les parents et enfants � la qu�te de crayons, cahiers, r�gles et autres trousses, cartables et stylos. �Vous voyez comme les rues de la capitale sont anim�es en ce mois de Ramadan, pourquoi � longueur d�ann�e nous devons subir une ville fant�me dont les rues se vident avant la tomb�e de la nuit ?� plaisante une jeune fille. M�me les mendiants ont suivi le mouvement en investissant les rues � la qu�te de passants g�n�reux. Ils sont m�me pr�s d�une dizaine autour de la mosqu�e Ben Badis. Certains sans scrupules tentent d�attendrir les passants en �exhibant� des enfants en bas �ge endormis sur une paillasse crasseuse. A Soustara et plus bas, au quartier le Cadix, les riverains sont sortis � la recherche d�un peu de fra�cheur, ici les caf�s affichent complets. Les rues de la capitale ne commenceront � se vider que vers 1 heure 30 du matin, quand, �puis�s, les Alg�rois d�cident de rentrer chez eux pour se sacrifier au rituel du s�hor en vue d�entamer une autre journ�e de je�ne.
F.-Z. B.



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