Actualit�s : APR�S DES AFFRONTEMENTS ENTRE �AUTOCHTONES� ET RECAS�S
Calme pr�caire � Souidania


Les habitants de la cit� 500 logements sise � Souidania retiennent leur souffle. Ils vivent dans la crainte de voir leur cit� s�embraser de nouveau. Elle avait �t� le th��tre, jeudi soir, de violents affrontements entre recas�s et autochtones.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - La cit� a �t� rebaptis�e Cit� carri�re car abritant depuis peu les anciens habitants du bidonville de la carri�re Jaubert. Pour acc�der aux immeubles, il faut emprunter une piste puis passer devant la d�charge. Le terrain est rocailleux. En ce samedi, la cit� est d�serte. Seuls quelques adolescents sont � l�ext�rieur. Le quartier porte encore les stigmates des violences de l�avant-veille. Des d�bris de verre jonchent le sol, les devantures des magasins sont �ventr�es. A l�origine de ces affrontements, une simple dispute entre deux jeunes hommes, un recas� et un �enfant� de Souidania. Ils en viennent aux mains avant que l�un d�entre eux n�agresse l�autre avec un couteau. Le quartier crie � la vengeance, et le soir m�me la cit� s�est embras�e. Selon les t�moignages des habitants de la cit�, des jeunes arm�s de b�tons et de couteaux ont organis� une exp�dition punitive apr�s le f�tour. Ils ont, selon leurs dires, saccag� les magasins, jet� des pierres sur les habitations. Les affrontements n�ont heureusement fait aucune victime mais ont n�cessit� l�intervention des forces de l�ordre. Du c�t� des �enfants de Souidania�, on r�fute toutes les accusations : il ne s�agirait que d�une bagarre qui aurait mal tourn�. Mais les recas�s n�en d�mordent pas : ils sont convaincus que les habitants de Souidania ne veulent pas d�eux parce qu�ils viennent du bidonville de la carri�re et qu�ils sont estampill�s du clich� de �voyous�. Les positions des uns et des autres ne semblent pas susceptibles d��voluer. Le calme est pr�caire et les antagonistes se regardent en chiens de fa�ence. Les affrontements pourraient reprendre � tout moment puisque, comme l�a affirm� un habitant du quartier, depuis le relogement, il y a eu plusieurs �pisodes d�affrontements avec un pic jeudi dernier. Ce n�est pas la premi�re fois que des quartiers abritant des personnes venues des bidonvilles vivent de pareilles violences. A Tessala-El-Merdja et � Birkhadem, le m�me sc�nario s��tait produit. Ce qui vient d�arriver � Souidania confirme que la question de l�int�gration des familles recas�es pose s�rieusement probl�me. Un probl�me d�ordre sociologique auquel les pouvoirs publics opposent une r�ponse s�curitaire. Estce la solution ? Le risque permanent d�embrasement prouve que ni les arrestations des �perturbateurs �, ni encore moins les menaces n�arrivent � apaiser les tensions dont l�origine doit �tre d�termin�e avant d��tre trait�e � la source.
N. I.

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