Sports : 24 ans, �a suffit !

La mal�diction poursuit toujours les Verts. A la recherche d�une victoire, en match officiel, depuis le 25 janvier 2010 et le succ�s m�morable enregistr� � Cabinda, face � la C�te d�Ivoire lors de la CAN 2010, les troupes de Sa�dane continuent de creuser leur �tombe�. Face � la Tanzanie, les co�quipiers de Bougherra ont �t� incapables de vaincre. Malgr� d�incessantes vagues offensives qui, une fois n�est pas coutume, ont �t� vendang�es, l�EN a perdu deux points importants dans sa qu�te d�une qualification � la phase finale de la Coupe d�Afrique des nations pr�vue en 2012 au Gabon et en Guin�e �quatoriale.
Le cauchemar d�un retour � la case d�part est dans tous les esprits. Vendredi, � Blida, temple choisi parce qu�il �r�unissait toutes les conditions pour une victoire r�conciliatrice�, l�Alg�rie a repris de bien mauvaises habitudes : vivre sous l�emprise de l�angoisse g�n�r�e par son �quipe de football. La qualification au Mondial 2010 avait suscit� des espoirs. Beaucoup d�espoir. Le club Alg�rie a redonn� aux jeunes cette envie de croire en lui. En la victoire. Malheureusement, cette euphorie s�estompe graduellement. Au rythme des imperfections et des �checs. Car si le nul conc�d� devant les Taifa Stars de Tanzanie vient donner une autre preuve que le football n�est et ne sera point une science exacte, il a au moins le m�rite de r�veiller certaines consciences obnubil�es par l�exploit d�Omdourman qui n�est, en fait, que l�arbre qui cache mal la for�t. Les Verts n�ont pas gagn� depuis neuf mois environ parce que, au fond, les responsables de la FAF, et m�me ceux des clubs, ont jou� la carte du �pr�t-�l�emploi �. Faire venir des footballeurs d�outre-mer, d�origine alg�rienne soient-ils, ne peut �tre la solution idoine � l��mergence d�un football durable et performant. Sa�dane, qui �tait venu avec l�id�e de (re)donner confiance aux footballeurs du cru, a finalement abandonn� son �projet� pour se r�signer, lui aussi, � entretenir le �produit � des enseignes fran�aises. Le sujet f�che. Parce qu�il y a tellement d�int�r�ts, le recours au �made in�, ph�nom�ne sociologique parrain� par la politique, se trouve �tre cette parade sur qui l�avenir de l�Alg�rie repose. Or, pour esp�rer vivre heureux et longtemps, rien de mieux que de compter sur la r�colte de son jardin. La preuve apport�e par les guerriers du Djurdjura qui sont all�s d�fier la s�lection du Ahly du Caire est sans doute la meilleure r�ponse � donner � ceux qui croient que le joueur du cru est un sous-produit qui, forg� sur le mod�le d�assistanat, gr�ve le Tr�sor public et ne g�n�re que violence et d�solation. Or, l�histoire est une grande foire d�exemples en termes d��pop�es cultiv�es par du sang et de la sueur des chevaux barbes n�s et �lev�s en Alg�rie. Et il semble bien que cette gifle tanzanienne �tait essentielle pour r�veiller les consciences. A trop vouloir porter le chapeau de l��chec (programm�) au seul Sa�dane, l�Alg�rie perdra son temps et beaucoup d�argent. 24 ans de travers�e du d�sert n��taient pas suffisants pour comprendre notre tort ?
B. M.

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