Le tribunal de Sidi M�hamed a condamn�, hier, Djilali Hadjadj, le pr�sident de l�Association alg�rienne de lutte contre la corruption (AACC), � une peine de 6 mois de prison avec sursis. Son �pouse a �t� condamn�e � deux mois avec sursis. Le procureur avait requis une peine de trois ann�es de prison ferme.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Djilali Hadjadj a �t� condamn� par le tribunal de Sidi M�hamed � une peine de 6 mois de prison avec sursis assortie d�une amende de 100 000 dinars. Pour sa part, son �pouse Nadia a �t� condamn�e � 2 mois de prison avec sursis et � une amende de 20 000 dinars. Tous deux �taient condamn�s une premi�re fois par d�faut pour �faux et usage de faux et dilapidation de deniers� dans une affaire jug�e par cette m�me juridiction au mois de mai dernier. Debout dans le box des accus�s, Djilali Hadjadj est revenu sur les faits qui lui sont reproch�s : la d�livrance d�ordonnances au profit de son �pouse. Cette derni�re, enseignante de profession, a �t� dans l�obligation de prendre des cong�s de maladie pour raison de sant�. La mise en arr�t de travail avait �t� exig�e par ses m�decins traitants, en Alg�rie et en France. En 2001 et 2002, Djilali Hadjadj � qui est lui-m�me m�decin � d�livre cinq ordonnances � son �pouse afin de r�introduire des demandes de cong�s maladie aupr�s des services de la Caisse nationale d�assurance sociale (Cnas). Pour ce faire, il utilise des ordonnances portant en-t�te de la clinique Beau-Fraisier, o� il a eu � officier durant les ann�es 1990. �Ce n�est pas sur la base de ces arr�ts de travail que mon �pouse a b�n�fici� des cong�s de maladie. Ces documents n�ont servi qu�� r�introduire les demandes aupr�s de la Cnas. Toute demande est soumise � l�accord du m�decin conseil de la caisse d�assurance. Son dossier a m�me �t� soumis � un expert et � une commission de 21 membres. D�ailleurs, il n�y a jamais eu de refus puisque la maladie est prouv�e�, a expliqu� Djilali Hadjadj. Se tenant difficilement sur une b�quille, Nadia Hadjadj a confirm� les propos de son �poux. �Mon mari a �t� jet� en prison parce qu�il s�est occup� de moi. Ce qui nous arrive aujourd�hui est injuste�, dira-t-elle � la juge. Dans son requisitoire, le procureur de la R�publique a mis en avant le �pr�judice financier de 42 millions de centimes�. �Pr�judice� qui repr�sente les sommes per�ues par Mme Hadjadj durant les cong�s de maladie. Le repr�sentant du minist�re public requiert 3 ann�es de prison ferme � l�encontre de Djilali Hadjadj. La m�me peine que celle prononc�e par d�faut en mai dernier. Les avocats de la d�fense, un collectif constitu� de Me Hassiba Boumerdassi, Sma�l Chamma, Miloud Brahimi, Ali Meziane, Khaled Bourayou, Nourredine Benissad et Mostafa Bouchachi, ont r�ussi � d�monter les griefs retenus contre leurs deux clients. Premier � intervenir, Me Miloud Brahimi est d�abord revenu sur les conditions de d�livrance du mandat d�arr�t contre Djilali Hadjadj. �La proc�dure est tr�s claire : le mandat d�arr�t ne concerne que les personnes en fuite. Ce n�est pas le cas de Djilali Hadjadj. Pour ce qui est de la premi�re affaire, il n�a re�u aucune convocation � son domicile et je d�fie quiconque ose dire le contraire. Nous sommes face � une mise en d�tention arbitraire et nous connaissons les responsables qui l�ont d�cid�e�, affirmera l�avocat en indiquant que l�accusation de faux et usage de faux est infond�e puisqu�il n�y a pas eu de pr�judice. Passeport � l�appui, Me Chamma a indiqu� que son client avait voyag� � l��tranger apr�s la d�livrance du mandat d�arr�t. Il s�est interrog� sur les raisons qui ont conduit les services de s�curit� � ne l�appliquer que la semaine derni�re.
T. H.

Nombre de lectures :

Format imprimable