
Actualités : AFFAIRE DES ÉTUDIANTS ALGÉRIENS CHASSÉS D’ÉGYPTE Les arguments de Harraoubia
1 300 étudiants sur les 1 900, de l’Institut de recherches et d'études arabes du Caire (IREA), rentrés en Algérie après les événements qui ont suivi le match de football entre l’Algérie et l’Égypte, sont inscrits dans des universités algériennes. C’est le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, qui l’a annoncé jeudi dernier, coupant «ainsi court aux rumeurs selon lesquelles l’Algérie a abandonné ses enfants». En réponse à une question lors d'une séance plénière de l'APN, le ministre a indiqué que «l'Etat avait déployé de grands efforts pour l'intégration de ces étudiants, soit 1 300 sur les 1 900 inscrits à l'institut», précisant que 95 % des étudiants de cet institut, relevant de l'Organisation arabe pour la culture, l'éducation et les sciences (Alecso), sont des Algériens. Le ministre a souligné que les parties concernées avaient pris une série de mesures visant l'inscription des étudiants en post-graduation. Par conséquent, «des mesures en matière d'encadrement, notamment le recrutement d'enseignants compétents, ont également été prises». M. Harraoubia a indiqué dans ce sens que les étudiants se sont inscrits dans cet institut de leur propre gré et leurs frais. L'Algérie et les pays arabes «ne considèrent pas l'IREA comme une université égyptienne ou un établissement spécialisé dans l'enseignement supérieur mais un centre étranger relevant de la Ligue arabe, laquelle n'a pas les prorogatives d'assumer la fonction d'enseignement supérieur», a-t-il affirmé. Il a également ajouté que son département «n'avait promulgué aucune décision appelant les étudiants algériens à retourner au pays», soulignant que ceux qui veulent revenir sont tenus de soumettre leur dossier aux personnes compétentes avant leur intégration dans des universités algériennes. Il a souligné que les étudiants ayant souffert des incidences de la crise qui a fait suite au match ayant opposé l'Algérie à l'Égypte sont ceux qui ont réussi leurs études en post-graduation et passé avec succès le concours national pour bénéficier d'une bourse d'étude à l'étranger. Ces derniers ont tous été pris en charge, a-t-il affirmé. Ces étudiants se sont rendus en Égypte dans le cadre de la coopération bilatérale entre les ministères de l'Enseignement supérieur des deux pays pour poursuivre leurs études en Égypte dans des universités égyptiennes gouvernementales et dans cadre de conventions conjointes conclues avec des universités algériennes, a-t-expliqué. Pour rappel, des centaines d’Algériens établis en Égypte en leur qualité d’étudiants avaient subi les pires humiliations au lendemain du match de football de novembre dernier. Leur rapatriement en Algérie avait été soulevé par l’épineux problème de leurs inscriptions dans les universités algériennes. Certains d’entre eux ont engagé des démonstrations de force sous forme de sit-in devant le ministère de tutelle pour revendiquer leur «intégration au sein des universités algériennes».
Abder B.
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