Le Premier ministre fran�ais a oppos� hier un �non ferme et tranquille� aux manifestants, qui �taient la veille au moins un million � r�clamer une refonte de la r�forme des retraites, alors que les syndicats ont appel� � de nouvelles manifestations en octobre.
�Non, avec le pr�sident de la R�publique, nous ne retirerons pas ce projet de r�forme parce qu'il est n�cessaire et raisonnable�, a d�clar� Fran�ois Fillon, refusant de revenir sur le report de l'�ge l�gal de 60 � 62 ans, c�ur de cette r�forme-cl� de la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. �Nous ne renoncerons pas � l'augmentation de la dur�e d'activit�, parce que si par malheur nous le faisions, alors nos r�gimes de retraites s'�crouleraient sous le poids des d�ficits�, a-t-il affirm� devant des parlementaires et des membres de son gouvernement. Fran�ois Fillon a revendiqu� un �non ferme et tranquille� oppos� �sans aucun m�pris� aux manifestants, soutenus par l'opposition de gauche. En fin de matin�e, les principales centrales syndicales fran�aises ont annonc� de nouvelles actions en octobre. L'intersyndicale a appel� � des rassemblements � travers le pays le 2 octobre, tour de chauffe avant une �nouvelle journ�e massive� de gr�ve et de manifestations le 12 octobre. Ils estiment encore possible de faire reculer le gouvernement, alors que le projet de loi, d�j� vot� par l'Assembl�e nationale, doit �tre examin� � partir du 5 octobre au S�nat. A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy a dit sa d�termination � mener au bout son impopulaire r�forme des retraites, pr�sent�e comme le chantier embl�matique de la fin de son mandat. Apr�s une s�rie de scandales ayant fragilis� le gouvernement, il compte sur cette r�forme pour se relancer avant la pr�sidentielle de 2012. Jeudi, pour la deuxi�me journ�e d'action en un peu plus de deux semaines contre son projet, entre pr�s de un million de personnes selon la police et 2,9 � 3 millions selon les deux principales centrales CFDT et CGT ont d�fil� dans les rues de France. Les syndicats ont estim� avoir atteint leur objectif, qui �tait de faire aussi bien ou mieux que lors de la pr�c�dente journ�e d'action le 7 septembre, quand entre un million de personnes selon la police et 2,7 millions selon les syndicats �taient descendues dans la rue. Au contraire, s'appuyant sur le taux moins �lev� de gr�vistes dans la Fonction publique, le gouvernement a dit constater une �d�c�l�ration�. Hier matin, la socialiste S�gol�ne Royal a d�clar� que la bataille des chiffres sur la mobilisation lui faisait �penser � Louis XVI dans son palais qui fermait ses volets pour ne pas entendre le peuple gronder�, �voquant le souverain guillotin� lors de la R�volution fran�aise. Elle a d�plor� une �forme de m�pris� � l'�gard des citoyens venus exprimer leur col�re et leurs inqui�tudes. Le gouvernement consid�re que faire travailler les Fran�ais plus longtemps, � l'instar de leurs voisins europ�ens, est la meilleure option pour r�pondre � des besoins de financement �valu�s � 70 milliards d'euros d'ici � 2030. Le pr�sident Sarkozy, qui avait d�j� conc�d� quelques am�nagements apr�s les manifestations du 7 septembre, pourrait � nouveau faire un geste, en faveur des handicap�s, des femmes, dont les carri�res sont le plus souvent irr�guli�res, ou des ch�meurs �g�s.

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