Actualit�s : PROJET DE LOI SUR LES PERSONNES �G�ES
Les r�serves de Me Ali Haroun


Au forum d�El Moudjahid, la conf�rence de jeudi dernier, date co�ncidant avec la Journ�e mondiale des personnes �g�es, n�a pas drain� tous les habitu�s de cet espace de d�bat et encore moins de journalistes, malgr� l�importance du th�me pr�vu et la qualit� de l�animateur, Me Ali Haroun en l�occurrence. Une conf�rence-d�bat consacr�e, en effet, aux �perspectives juridiques en mati�re de protection des personnes �g�es�.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Dans son intervention, l�avocat a �mis des r�serves sur le projet de loi sur les personnes �g�es et jug� qu�il faudrait �limiter nos pr�tentions dans le court et moyen terme pour pouvoir les mat�rialiser sur le terrain�. Selon ses termes, les r�dacteurs de cette premi�re mouture du projet de loi, �labor�e par le minist�re de la Solidarit� nationale du temps de Djamel Ould-Abb�s, actuel ministre de la Sant�, et soumise au Parlement pour approbation il y a une dizaine de jours, se sont assign� des objectifs lointains que l�Etat n�a pas les moyens de r�aliser. �Ce texte, fort de 40 articles, est bon. Il est trop bon m�me et pr�voit, sur le long terme, y compris les loisirs et le sport pour les personnes �g�es. Or, l�Etat � dans la mesure o� la quasi-totalit� de ses ressources ne provient pas du travail mais de la vente des richesses naturelles �, n�a pas les moyens pour l�appliquer. Et s�assigner de tels objectifs risque de disperser les efforts et noyer les vrais probl�mes �, a-t-il estim�. �Il ne faut pas demander � l�Etat ce qu�il ne peut faire. R�duisons plut�t � dix le nombre d�articles et abordons uniquement les points primordiaux, ce qui est r�alisable dans l�imm�diat �, sugg�rera-t-il. Il �num�rera ainsi les urgences : �Limiter les centres pour personnes �g�es et privil�gier la prise en charge psychosociale et aussi m�dicale dans le cadre familial ; r�habiliter, par une formation qualifiante, le corps des assistantes sociales pour qu�elles puissent p�n�trer dans la famille et aligner l�allocation destin�e aux personnes �g�es sans ressources (3 000 DA actuellement, ndlr) sur le SNMG pour aider mat�riellement les familles n�cessiteuses � remplir leurs obligations. � Ma�tre Ali Haroun et pas moins pr�sident d�honneur de l�association nationale SOS 3e �ge en d�tresse �Ihc�ne�, a insist� sur un autre aspect de la loi en cours de promulgation, primordial � ses yeux : �Eviter au maximum la prison aux enfants contrevenants.� �Les personnes �g�es ont besoin d�affection, d�amour et la r�pression creuserait le foss� entre les parents et leurs enfants. Le fils dira que c�est � cause de mon p�re que je suis all� en prison et leur relation se compliquerait encore en cons�quence�, a-t-il soulign�. Il convient, dans ce sens, de rappeler qu�� l��poque o� il �tait � la t�te du minist�re de la Solidarit� nationale, M. Djamel Ould-Abb�s pr�nait, d�une part la p�nalisation de l�abandon des parents et d�autre part, l�alourdissement des autres sanctions pr�vues par le Code p�nal en vigueur. L�association Ihc�ne, a indiqu� Mme Souad Chikhi, pr�sidente de l�association, pr�sente aux c�t�s de ma�tre Ali Haroun lors de la conf�rence, a ainsi saisi le Parlement sur la question, par �crit, en vue de revoir ce projet de loi. Le d�bat auquel ont pris part, entre autres, le pr�sident de la commission des affaires juridiques au Parlement et autres militants du mouvement associatif n��tait pas si riche. Les intervenants ont plut�t pris des raccourcis et entretenu une id�e re�ue dans la soci�t� alg�rienne et qui fait que la �bru� serait � l�origine de l�abandon des parents.
L. H.

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