La distribution de l�aide de l�Etat � l�habitat rural rencontre quelques probl�mes au niveau de la commune de Tizi-Ouzou � la double vocation urbaine et rurale, cette derni�re �tant la seule vis�e par ce type d�encouragement � l�exclusion de la zone urbaine cibl�e par les formules du logement social, de la location-vente, du LSP, de l�AADL qui, soit dit en passant, sont tr�s loin de r�pondre � la demande croissante.

A la lecture du programme compl�mentaire 2009 affect� � la commune, on ne peut pas dire que la proc�dure se d�roule avec la rapidit� souhait�e par les postulants � cette formule de soutien de l�Etat � l�auto-construction. En effet, les postulants sont soumis, le long de la proc�dure, � une course d�obstacles qui se complique d�une �tape � l�autre. 37 dossiers sont rejet�s par la CNL sur 353 examin�s et seulement 210 valid�s � la da�ra sur 274 agr��s au niveau de la CNL. Et ce n�est pas fini, entre les d�cisions �tablies, 210, et celles sign�es, 148, il y a une diff�rence de 62 unit�s, laissant entrevoir les lourdeurs bureaucratiques qui jalonnent le processus d�examen allant du traitement des dossiers d�pos�s � la signature des d�cisions. Une autre �tape de la m�me lenteur est impos�e aux destinataires de l�aide entre le d�p�t et l�obtention du permis de construire ainsi qu�entre le lancement des travaux et la perception de la premi�re tranche de l�aide. Aucune des 107 personnes qui ont entam� les travaux, sur 175 demandeurs de permis de construction, n�a per�u la premi�re tranche qui lui revient � la date du 15 ao�t 2010. Elles sont pourtant th�oriquement b�n�ficiaires de l�aide de l�Etat depuis la validation de leurs dossiers, et ce, dans le cadre du programme compl�mentaire relevant du plan quinquennal 2005/2009. Cette situation est expliqu�e diff�remment par Mourad Ferroudj, secr�taire g�n�ral de l�APC, les 37 dossiers rejet�s par la CNL appartiennent, dit-il, aux b�n�ficiaires d�aides dans le cadre des concours financiers accord�s par l�Etat aux sinistr�s du s�isme de mai 2003 et aux victimes des intemp�ries. Ils sont �videmment perdants dans l�affaire, ce sont des n�cessiteux, mais l�Etat leur offre la possibilit� de rembourser la somme de 100 000 DA dont ils ont b�n�fici�e afin de pouvoir pr�tendre � l�auto-construction de l�ordre de 700 000 DA selon les explications de notre interlocuteur. L��cart entre les dossiers accept�s par la CNL et ceux valid�s par la da�ra s�explique, d�apr�s la m�me source, soit par l�indivision de la propri�t�, soit par l�absence d�acte de propri�t� ou par son int�gration dans le PDAU. L�indivision qui co�ncide g�n�ralement avec les petites superficies s�est av�r�e un grand obstacle � la distribution des anciens quotas d�aide � l�habitat rural dans la mesure o� il n��tait pas permis aux int�ress�s de construire en vertical. Ce ph�nom�ne est d�sormais pris en consid�ration, les copropri�taires concern�s peuvent construire en �tages avec l�aide en question. La diff�rence entre le nombre de d�cisions �tablies et les signatures effectives est due, selon le SG, aux b�n�ficiaires qui ne r�pondent pas � l�appel des services. Ceux qui entament leur construction avant la validation des dossiers perdent le droit � l�aide de l�Etat en raison des doutes sur la conformit� aux �tudes techniques pr�alables, ajoute encore le responsable de l�administration communale. Se consid�rant � tort en zone rurale, les postulants d�Annar- Amellal, de Tala-Allam et de la haute-ville n�ouvrent pas droit � l�aide � l�auto-construction, pr�ciset-il � l�intention des plaignants de ces quartiers qui s�estiment victimes d�une discrimination administrative injuste. Malgr� l��tat des lieux de type rural, reconna�t-il, ils sont situ�s en zone urbaine. Ce sont ces divers aspects qui ont g�n�r�, pour la commune, un d�ficit de 900 aides non concr�tis�es au cours des ann�es ant�rieures � 2008. Par contre, le quota de 270 aides allou�es au titre de l�ann�e en cours enregistre, au 15 septembre, un taux de r�alisation de 85,56% d�apr�s les estimations officielles, 231 constructions auraient �t� livr�es sur les 250 qui ont per�u la deuxi�me tranche d�aide accord�e par l�Etat � cet effet. Le SG �voque �galement le cas de nombreux citoyens qui occupent depuis 20 ou 30 ans des terrains communaux sans d�cision d�attribution ni acte de propri�t� � l�exemple de 80% des villageois de Redjaouna ou de la cit� de Tala-Athmane. Au niveau de cette derni�re, des villas de 200 � 300 millions ont succ�d� aux constructions basses et v�tustes appartenant � la commune et vendues en troisi�me main. Le comble, c�est que les constructeurs de ces villas, sans acte ni permis de construire, r�clament aupr�s de la commune la r�gularisation de leur situation, souligne encore le SG de la commune. Ce dernier d�plore, par ailleurs, le manque de portefeuille foncier et la perte du patrimoine immobilier de la commune dilapid�s ou transf�r�s � d�autres organismes � titre gracieux. L�h�tel Belloua, le th��tre communal Kateb-Yacine, les cin�mas, la gare routi�re, l�ex-march� de gros figurent parmi les biens perdus par la commune, indique avec regret Mourad Ferroudj.
Y. B.

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