Actualit�s : JUSTICE
Relaxe pour les deux non-je�neurs de A�n-El-Hammam


Le tribunal correctionnel de A�n-El-Hammam a rendu, hier, son verdict dans l�affaire des deux pr�venus, H. H. et F. S., poursuivis pour atteinte � l�un des pr�ceptes de l�Islam.
Les deux mis en cause ont �t� tout simplement relax�s par le juge qui a constat� l�inexistence de l�infraction, contrairement � la qualification des faits pr�sent�s par le parquet, selon Me A�t Mimoun, l�un des avocats du collectif qui s�est constitu� volontairement pour d�fendre la cause des deux ouvriers en b�timent, surpris par des policiers sur les lieux de leur travail en train de d�jeuner le mois de Ramadan dernier. L�int�r�t m�diatique et la mobilisation des militants de la d�mocratie, des droits de l�homme, et de nombreux citoyens qui ont �t� suscit�s d�s le d�but de cette affaire n�ont pas faibli. Comme lors de la tenue du proc�s, il y a quinze jours, moins d�un millier de citoyens anonymes parmi lesquels on pouvait remarquer des cadres d�ONG, des droits de l�homme ainsi que des militants politiques comme ceux du MAK et du RCD, repr�sent�s par certains de leurs d�put�s et s�nateurs, se sont mobilis�s pour exprimer leur solidarit� aux deux justiciables et d�noncer les atteintes r�p�t�es aux libert�s individuelles et collectives. C�est par des applaudissements nourris que toutes ces personnes rassembl�es sous les fen�tres du tribunal de A�n-El-Hammam avec la pr�sence tr�s remarqu�e des services de s�curit�, ont accueilli la d�cision du juge. Une d�cision salu�e ainsi par les avocats de la d�fense. �Une bonne d�cision qui me satisfait beaucoup�, d�clare Me Nacera Hadouche qui dit esp�rer que ladite d�cision �constitue un d�clic pour l�ind�pendance de la justice�. M�me son de cloche de Me A�t-Mimoun : �Je m�attendais � une telle d�cision, dans la mesure o� les faits reproch�s � mes deux clients ne rel�vent d�aucun texte p�nal. Par cons�quent, la d�cision nous satisfait � plus d�un titre, justice a �t� rendue. Il est � signaler, � titre d�information, que le tribunal n�a pas prononc� la relaxe mais l�inexistence de l�infraction. Si le juge avait prononc� la relaxe, cela aurait voulu dire que la loi r�primant ce genre d�infraction existe et que faute de preuves, les inculp�s sont relax�s�. A signaler aussi que contrairement aux craintes du comit� ayant appel� � la mobilisation, le rassemblement, caract�ris� par une ambiance bon enfant, n'a �t� �maill� d'aucun incident.
S. A. M.

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