Le village de Taourirt- Mokrane, o� vivent 12 000 habitants, selon les responsables du comit� de village, est en effervescence, et ce, depuis qu�un de ses citoyens (se r�clamant de solides appuis officiels), a entrepris, le 20 septembre dernier, des travaux de terrassement sur un terrain Mechmel sans en r�f�rer au comit� de village.
Les habitants par la voix de leur comit� s�opposent � quiconque
entend accaparer un bien appartenant � la communaut� villageoise sans un
avis favorable de l�assembl�e g�n�rale, instance supr�me du comit� �lu
pour repr�senter et g�rer les affaires du village. Fort de son mandat et
de ses pr�rogatives, le comit� de village qui a tent� de ramener,
vainement, �le squatter� au respect des r�gles consensuelles r�gissant
le village, a alert� l� APC, la da�ra, la s�ret�, les domaines et
l�urbanisme de Larba� Nath Irathen afin de prendre les mesures
conservatoires qui s�imposent en la mati�re. Sur ordre du chef de da�ra,
des agents des domaines et de l�urbanisme se sont rendus sur place pour
dresser un constat des lieux objet de la plainte du comit� de village,
qui, apr�s une multitude de d�marches aupr�s de toutes les autorit�s
concern�es de pr�s ou de loin par cette occupation ill�gale foulant aux
pieds, outre les r�glements en vigueur, la dignit� et la tranquillit� du
village, et se rendant compte qu�aucune notification officielle n�a �t�
adress�e � l�int�ress� en vue d�un arr�t des travaux de terrassement, a
rendu publique une virulente d�claration, placard�e sur les murs du
village, et au chef-lieu de la commune, d�non�ant la spoliation et la
carence des autorit�s directement concern�es. �Les autorit�s de la
wilaya sont averties, lit-on dans la d�claration du comit� de village,
que si une solution urgente, de qui de droit, ne venait pas mettre un
terme � ce genre de d�passement, commandit� par des forces occultes, le
comit� du village et la population de Taourirt-Mokrane d�gagent toute
responsabilit� de tout ce qu�il adviendra du fait du manquement �
l�application de la loi par les services de l�Etat habilit�s.� Une
assembl�e g�n�rale du village devait se tenir, samedi 2 octobre, pour
d�cider de la suite � donner � la spoliation du terrain et au laxisme
des services �tatiques, indiquent les responsables du comit� de village.
Une affaire qui risque fort de prendre des proportions graves au vu de
l�hostilit� suscit�e par la spoliation d�un bien communautaire.�
Y. B.
L�eau f�t�e � A�t-Ik�ne
Le village A�t-Ik�ne (Bouzegu�ne) a organis�, vendredi dernier, une
c�r�monie m�morable pour f�ter l�inauguration d�un projet d�AEP synonyme
de la fin de la crise d�eau potable � laquelle �taient confront�s les
villageois, aujourd�hui d�finitivement � l�abri des p�nuries avec ce
prometteur d�bit de 30 l/mn en p�riode d��tiage. Le captage de la source
en 1987 et le r�seau r�alis� en 1993 par le volontariat gr�ce au
contraignant syst�me du pompage par le biais d�un groupe �lectrog�ne ont
valu bien des d�boires au projet qui n�a d� son salut qu�aux services de
l�hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou. Le directeur de l�hydraulique,
Sa�d Abbas, invit� de la c�r�monie, nous dira � ce propos comment les
�tudes techniques ont permis l�arriv�e de l�eau par le syst�me
gravitaire qui fait qu�aujourd�hui tous les foyers du village disposent
de l�eau courante. Un fait � signaler : les villageois ont fait
pr�valoir le souci du respect de l�environnement en laissant un
abreuvoir au niveau du captage dans la for�t pour la faune et la flore
et �tancher la soif des bergers. Une wa�da a r�uni dans le m�me �lan du
c�ur les villageois et des dizaines d�invit�s des villages voisins que
les A�t-Ik�ne tiennent � remercier particuli�rement.
S. Hammoum
Un citoyen fait don d�un terrain de 100 m2 � un village voisin
Un habitant du village A�t-Sa�d (Bouzeguene) a fait don d�un terrain de
100 m2 � ses voisins d�A�t-Ikene pour les besoins de l�implantation d�un
r�servoir d�eau. Sollicit� par les villageois et pri� de dire son prix
en �change du terrain, le g�n�reux bienfaiteur a r�torqu� : �Je veux
tout simplement une petite b�n�diction.� Ce geste rappelle la
philosophie de nos anc�tres pour qui la baraka est la seule fortune
inalt�rable.
S. H.