Sports : FOOTBALL
LA D�FAITE DE BANGUI REMET SUR LA TABLE LA QUESTION DU R�LE DE LA FAF DANS LE D�VELOPPEMENT DE LA PRATIQUE FOOTBALLISTIQUE
La faillite d�une option


�La gifle�, titrions-nous dans notre �dition d�hier. Celle de trop, devrions-nous ajouter. Le football alg�rien passe, suite � ces derni�res contre-performances, de l��merveillement, l�extase, au d�go�t. L��pop�e d�Omdourman et toute l�euphorie qui a suivi la qualification de l�Alg�rie en Coupe du monde ne semblent �tre, d�sormais, qu�un doux souvenir troubl� par le retour des vieux d�mons. La mal�diction qui frappe le football alg�rien depuis plus d�un demi-si�cle n�est pas pr�s de mettre les voiles.
Plus qu�une d�faite, une humiliation. Une autre plus dure � avaler, � accepter que le 3-0 administr� par le Gabon, cinq ans plus t�t, presque jour pour jour, � Annaba, � la s�lection nationale driv�e alors par un certain Robert Waseige. Autant dire que l�Alg�rie, corrig�e par l�une des plus faibles s�lections de la plan�te, a avanc� d�un pas pour faire plusieurs en arri�re. Faut-il rappeler les faits, les raisons, les noms des coupables qui ont conduit � ce d�sordre, ou bien r�fl�chir aux bonnes solutions en mesure de remettre � flots le navire Alg�rie. La gifle de Bangui ne saurait �tre une si mauvaise le�on pour ceux qui continuent de croire que l�argent et le recours aux joueurs alg�riens form�s en Europe sont la parade au retour du football alg�rien au devant de la sc�ne. La qualification au Mondial, qui n��tait pas dans les plans des d�cideurs de la FAF, ne constituait en fait que cet arbre cachant mal la for�t. Quand bien m�me cette pr�sence sur le sol du pays de Nelson Mandela a �t� tr�s enrichissante pour nos footballeurs, d�sormais mieux renseign�s sur le niveau mondial, il est � reconna�tre que cette exp�rience ne semble pas avoir servi aux dirigeants, encore moins au peuple du football en Alg�rie.
La charrue avant les b�ufs
La participation, somme toute honorable, en Coupe du monde, en d�pit d�un certain go�t d�inachev� au sortir de cette phase finale o� l�EN avait mieux � faire, devait servir de tremplin � une f�d�ration qui a mis le paquet (financi�rement parlant) pour r�ussir le retour des Verts au premier plan. Malheureusement, cette f�d�ration ne semble pas tr�s soucieuse du devenir de la pratique du football en Alg�rie. La FAF a lanc� le professionnalisme, projet en avance sur les d�lais impartis par la Fifa, mais a oubli� ses promesses de mettre en place une DTN forte et innovante pour donner de solides assises au d�veloppement du sport-roi en Alg�rie. L�appel � candidatures lanc� par la FAF en mai 2009 est demeur� un vague projet, semblable � ces chantiers de construction de centres de formation au profit des clubs, ou bien ces assiettes de terrain pour les aires d�entra�nement, ces SSPA fant�mes, etc. Il est vrai que le football alg�rien est un m�ga-chantier, mais il fallait aux d�cideurs de la FAF d�opter pour des priorit�s, et celle donn�e � la mise en place d�une s�lection performante � tout prix n�est pas obligatoirement la principale. Dans sa d�marche, le pr�sident de la FAF pensait que l�EN servirait de locomotive en vue de tirer vers le haut une discipline grandement d�structur�e. Un choix qui n�avait que peu de chances d�assurer la p�rennit� � une pratique dont les besoins en formation, en infrastructures et en comp�tences humaines sont �normes.
B. M.

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