Actualit�s : LA LIGUE ALG�RIENNE POUR LA D�FENSE DES DROITS DE L�HOMME D�NONCE :
�Rien ne va en Alg�rie�


Selon la LADDH, la situation des droits de l�homme va de mal en pis. Les libert�s citoyennes et individuelles sont menac�es et les espaces d�expression sont quasi inexistants, la justice est instrumentalis�e. La situation actuelle fait peur. �Cens�s s�curiser les routes, ces barrages implant�s partout bloquent la circulation. On a des files d�automobiles de deux � trois kilom�tres sur l�autoroute. On ne fouille pas les Alg�riens mais on les torture ! Et cela ne se passe dans aucun autre pays au monde, m�me pas au Liban ou en Irak !� a d�clar� hier Me Bouchachi Mustapha, pr�sident de la LADDH, lors d�un point de presse qu�il a tenu, avec quelques membres de l�organisation, au si�ge de celle-ci � Alger.
�Des d�cisions importantes sont prises sans que les citoyens ne soient consult�s. Chaque ann�e, une loi de finances est adopt�e, elle g�re l�argent du peuple et on n�est pas en mesure de demander des comptes, de savoir comment cet argent est g�r� ! On ne nous consid�re pas comme des citoyens mais comme des ressortissants qui doivent ob�ir � un syst�me politique. Ceux qui disent que l�Alg�rie progresse en mati�re des droits de l�homme ne disent pas la v�rit�. Les droits r�gressent et les jours qui passent sont meilleurs que ceux qui viennent�. Tr�s critique et exasp�r� pas la situation actuelle, Me Bouchachi Mustapha a dress� un tableau noir du pays : des jeunes qui se suicident en prenant clandestinement la mer, un ch�mage croissant, un �tat d�urgence qui veille toujours � emp�cher la soci�t� civile de s�organiser et de s�exprimer, une justice instrumentalis�e, une corruption qui gangr�ne le syst�me, la libert� de culte qui n�est plus garantie, les minorit�s religieuses qui ne sont plus prot�g�es et respect�es. �Le danger ne provient pas uniquement du pouvoir mais �galement de certains citoyens. Ils sont nombreux � ne pas accepter les chiites et les chr�tiens ou d�autres confessions.� Le pr�sident de la LADDH a expliqu� encore que la loi anticorruption adopt�e en 2006 a r�duit les peines des personnes jug�es pour corruption. �Aujourd�hui, un corrompu ne risque que dix ans de prison m�me s�il a vol� tout le pays alors qu�auparavant, c��tait la perp�tuit�. Tout cela ne fait qu�encourager la corruption. � Prenant la parole � son tour, Ali- Yahia Abdenour a estim� que la situation est grave et qu�il est extr�mement difficile pour les militants du mouvement associatif et des droits de l�homme de militer. Il a abord� la situation sociale avec beaucoup de pessimisme. L�in�galit� des salaires, l�inflation, la gr�ve des syndicats autonomes, tous secteurs confondus, l�interdiction des manifestations m�me pacifiques� �Les jeunes sont l�avenir de ce pays, ils sont aussi l�explosion � venir. Le champ politique est lourd comme un orage qui n�a pas �clat�. La pr�sidence est ferm� depuis 11 ans et demi, elle doit ouvrir ses portes�, a-t-il dit. Ma�tre Boumerdassi a �voqu� le volet justice, �une justice aux ordres� qui ne peut assurer des �proc�s �quitables� � tous les Alg�riens. �M�me s�ils n�ont rien commis et ont toutes les preuves, les Alg�riens se pr�sentent aux tribunaux la peur au ventre. Ils n�ont pas confiance en la justice de leur pays ! La jurisprudence n�est pas uniforme. C�est grave ! Ce n�est pas normal !� �Malgr� le discours officiel et les diff�rents amendements, la justice n�a pas du tout progress� ! En Alg�rie, ce n�est pas un r�gime de s�paration des pouvoirs, mais de confusion de pouvoirs. La justice est l�instrument du pouvoir, on ne peut pas aller de l�avant comme �a�, a-t-elle affirm�, citant, � titre d�exemple, la d�tention pr�ventive.
Irane Belkhedim

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