
Actualités : INFECTIONS NOSOCOMIALES Des formations pour sensibiliser
Le comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) a organisé, hier, les deuxièmes journées de formation sur les infections nosocomiales et l’hygiène en milieu hospitalier. À ce jour, le taux de prévalence des patients hospitalisés ayant développé une maladie n’est toujours pas établi. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les infections urinaires et celles des plaies sont les infections nosocomiales les plus répandues en Algérie. C’est ce qu’a indiqué hier le Dr Oussadou, présidente du Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN). Ce comité, qui a organisé hier à Alger, les deuxièmes journées de formation sur les infections nosocomiales et l’hygiène hospitalière, a établi un état des lieux sur l’hygiène dans les centres de santé. Le résultat ? Le corps médical n’a visiblement toujours pas assimilé le réflexe du lavage des mains après les soins de chaque malade. L’objectif de ces journées, dira la présidente du CLIN, est de sensibiliser le personnel médical en vue de réduire le nombre des infections nosocomiales, jugé important par les intervenants. Cependant, aucune enquête n’a été réalisée en Algérie pour définir leur taux exact. «Cela demande énormément d’argent», a noté le Pr Achir, chef de service pédiatrie à l’hôpital de Birtraria. Ainsi le lavage des mains, le port de gants, d’une tenue professionnelle propre ou encore l’élimination des déchets, autant de mesures d’hygiène qui doivent être impérativement adoptées dans le milieu hospitalier pour éviter de contracter les maladies nosocomiales. Mais, regrette le Dr Oussadou, ces gestes simples ne sont pas encore généralisés. Elle a également attiré l’attention de ses collègues sur le danger de l’utilisation du téléphone portable en présence d’un malade. «Le téléphone portable est porteur d’infection ; il faut avoir le réflexe de le désinfecter souvent et de ne pas le toucher lorsqu’on est en face d’un malade», a-t-elle conseillé. Le Pr Achir dira que ces infections sont inévitables, puisque les germes bactériologiques viennent des malades. L’objectif est de faire en sorte de réduire le taux de ces pathologies, en prenant des mesures très strictes soit une hygiène individuelle et collective, ne pas passer d’un malade à un autre sans se laver les mains, utiliser un matériel stérilisé et adapté. «La sensibilisation et la formation doivent constituer un souci pour les responsables, afin qu'aucune négligence ne soit acceptée en matière de respect des règles d'hygiène et de sécurité en milieu hospitalier», a-t-il souligné.
S. A.
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