En Alg�rie, nous sommes en pleine transition d�mographique. Une transition plut�t � probl�mes et qui n�cessite la coordination des efforts des principaux intervenants sur le dossier social. Hier, le Centre de presse d�El Moudjahid a abrit� une table ronde ayant justement pour th�me �les d�fis du secteur social�. Y ont pris part des repr�sentants des minist�res de la Solidarit� nationale et de l�Habitat ainsi que ceux du Conseil national �conomique et social (Cnes).
Mme Messaouda Chader, directrice d��tudes au Cnes, a mis l�accent, chiffres � l�appui, sur cette transition d�mographique. L�oratrice a surtout indiqu� qu�en d�pit de la hausse des natalit�s, la population, en g�n�ral, vieillit de plus en plus. Elle expliquera que les indicateurs renseignent sur une baisse de la f�condit� des femmes alg�riennes et de l�augmentation de l�esp�rance de vie. Et de pr�ciser que c�est plut�t la nuptialit� qui a atteint des pics ces derni�res ann�es, vu l�am�lioration de la situation s�curitaire et autres conditions socio�conomiques. �Il y a plus de femmes en �ge de procr�er qu�il y a 20 ans. Or, et m�me si elles sont beaucoup plus nombreuses � procr�er qu�avant, les femmes alg�riennes font de moins en moins d�enfants�, soulignera-telle. Autres indicateurs : 7,5 % de la population a plus de 60 ans dont, affirmera-t-elle, une grande proportion a besoin d�une prise en charge et �galement la �conduite � risque sur nos routes� qui fait que nous enregistrons de plus en plus de handicap�s. Pour r�sumer, Mme Chader a conclu � ce que ces �volutions appellent de nouveaux besoins, � savoir renforcer les mesures relatives � la prise en charge des personnes �g�es et des handicap�s, accorder plus de suivi � la grossesse, am�liorer les conditions d�accouchement et de prise en charge des nouveaux-n�s. �Le taux d�occupation des lits des maternit�s atteint 100 % et d�passe de loin le taux moyen d�occupation des lits des autres services r�pondant aux diff�rentes pathologie qui est de l�ordre de 70 %.� Dans le m�me ordre d�id�es, le repr�sentant du minist�re de l�Habitat, M. Ahmed Nasri, a avanc� le chiffre de 380 000 mariages/an, ce qui n�a pas permis, selon lui, de r�sorber la demande, malgr� les efforts consentis par l�Etat pour diversifier l�offre de logement et multiplier les formules d�aide � l�acc�s au logement. Il pr�sentera des statistiques et des indicateurs sur la participation du secteur du b�timent dans l��conomie. �En 2010, l�habitat a b�n�fici� de 10,4 % du budget d��quipement. La part du secteur dans la croissance est de 9%. 800 000 emplois en moyenne sont cr��s chaque ann�e dans le secteur. Et l�Etat compte construire 2 millions de nouveaux logements dont 1,2 devront �tre livr�s � la fin du quinquennat 2010- 2014�, pr�cisera-t-il. Le directeur de la formation aupr�s du minist�re de la Solidarit� nationale, M. Mohamed Tahar Boutaghane, tout en d�finissant les champs d�intervention et les missions confi�es au d�partement de Sa�d Barkat, a dress� un tableau noir de la situation dans laquelle se trouve la soci�t� alg�rienne. �Ce qui se passe en Alg�rie est une fracture sociale et m�me le contrat social est menac�. Nous vivons une v�ritable crise soci�tale o� nous avons perdu nos rep�res traditionnels et le lien social. Notre minist�re est appel� justement � r�sorber cette fracture. Nous consid�rons que les actions publiques de solidarit�, au-del� du manque de coordination entre les diff�rents intervenants, tournent beaucoup plus autour du curatif que du pr�ventif. Et notre d�fi est d�inverser cette situation qui n�est pas notre affaire seulement mais, l�affaire de tous : �ducation, sant�, jeunesse et sport. Elle n�cessite une intervention intersectorielle�, a-t-il soulign�. Et d�annoncer un plan de recrutement de 1000 stagiaires en mars prochain, des bacheliers et autres licenci�s universitaires qui devront �tre form�s dans les centres de formation d�pendant du minist�re de la Solidarit� nationale. Ils seront form�s � de nouveaux m�tiers sociaux (�ducateurs, assistants sociaux et autres auxiliaires de vie), des m�tiers qui font leur apparition dans notre soci�t� et dont la demande s��l�ve, a-t-il estim�, � hauteur de 6 000 travailleurs actuellement.
L. H.

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