Actualit�s : PROMOTION DES EXPORTATIONS HORS HYDROCARBURES
�Benmeradi propose la panac�e�


Hier, le Centre de presse d�El Moudjahid a abrit� une table ronde consacr�e � la �strat�gie nationale en mati�re d�exportation hors hydrocarbures�. Une rencontre de plus o� le panel convi�, compos� de repr�sentants des diff�rents intervenants dans la cha�ne d�exportation, a eu � d�battre soi-disant des difficult�s �prouv�es par les op�rateurs alg�riens � placer leurs produits � l��tranger. Amer �tait l��tat des lieux. Il y a comme �volont� � favoriser le recours � l�importation�. Or, d�aucuns pensent que la �relance de l�industrie nationale�, dossier cher au ministre de l�Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi, qui, d�ailleurs, lui a valu sa propulsion sur la sc�ne politique du pays, serait plut�t la �panac�e �.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Le projet repose sur deux fondements essentiels, � savoir la valorisation des p�les industriels h�rit�s de l��poque de l�industrialisation (m�canique, p�trochimie, m�tallurgie, hydrocarbures�) par la cr�ation de grands groupes industriels, de vrais �champions nationaux �, lesquels insuffleront une dynamique de sous-traitance favorable � l��mergence d�un tissu de PME alg�riennes. Cette efficience passera, n�anmoins, par un important programme de mise � niveau destin� aux PME. S��talant sur le quinquennat 2010-2014 et dot� de 3,5 milliards d�euros, il b�n�ficiera � 20 000 petites et moyennes entreprises. Il s�agit de d�finir les produits dont l�Alg�rie jouit d�avantages comparatifs appr�ciables pour qu�ils se �substituent�, d�abord, aux produits import�s, r�duire la facture des importations et, ensuite, aller les �placer sur la place internationale�. C�est ce que les �conomistes appellent la �strat�gie de substitution�. Elle impose des d�cisions �volontaristes�, mais n�cessaires au �renouveau industriel� tant souhait�. Et aussi, le perfectionnement des outils statistiques dont dispose l�Etat, pour avoir une certaine visibilit� sur la structure de l��conomie, dans la mesure o� �nous ne savons m�me pas combien de PME activent sur le march� alg�rien�. Objectif : augmenter, � court terme, � hauteur de 10%, la part de l�industrie dans le PIB, � peine 5% actuellement. Bref, apr�s un petit aper�u sur les mesures incitatives prises par l�Etat pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures, �num�r�es par le directeur de l�Agence nationale de promotion du commerce ext�rieur (Algex) et des garanties que donnent la Caisse de garantie des exportations (Cagex), selon son directeur �galement, viendra l�heure des bilans. Le d�calage est criant entre ce qui est th�orique et la r�alit� du terrain. Le pr�sident du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, Za�m Bensaci, a mis au point la faiblesse des n�gociateurs alg�riens et tous ceux qui ach�tent pour le compte de l�Etat alg�rien, lesquels ne savent, selon ses termes, fructifier les dollars d�pens�s en biens et �quipements import�s. Il citera l�exemple des avions achet�s pour renforcer la flotte d�Air Alg�rie. �Nous avons achet� des avions pour 400 millions USD, plus que les Tunisiens, mais les contrats n�incluent aucune mesure d�accompagnement comme l�implantation en Alg�rie d�une filiale qui fabrique de la pi�ce d�tach�e a�ronautique par exemple. Or, les Tunisiens ont r�ussi un bon coup et fabriquent un nombre d��quipements pour Airbus�, soulignera-t-il. D�apr�s lui, �on ne peut faire fi de ce qui se fait dans le monde, il y a une tendance protectionniste et l�Etat alg�rien doit s�inscrire dans cette logique et r�guler le march� en fonction de nos int�r�ts �conomiques�. Et, ajoutera-t-il, la �relance industrielle� que pr�ne le ministre Benmeradi va dans ce sens et l��Etat, pour une fois, joue son r�le de strat�ge �. Le pr�sident de l�Anexal (Association nationale des exportateurs alg�riens), lui, est d�un autre avis. Et il n�a pas h�sit� � tirer sur l�ancien ministre de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement, Abdelhamid Temmar en l�occurrence, �promu� ministre de la Statistique et de la Prospective. �Je crois qu�il faudrait plut�t laisser le march� se r�guler lui-m�me�, tranchera-t-il. Et d�encha�ner : �Je suis un homme de terrain et je dis qu�il ne faut pas se voiler la face ou mentir : personne n�est plut�t int�ress� par l�exportation. Tant qu�il y a l�argent du p�trole, il ne faut s�attendre � rien. �a fait vingt ans qu�on discute de cette question. Aujourd�hui, personnellement, j�en parle avec amertume. En Tunisie, les promoteurs de projets b�n�ficient de 10 ans d�exon�ration fiscale, de 25% de soutien � l�investissement � fonds perdu. C�est �a l�encouragement. Nous, o� en est-on ? Temmar est pass� par l�, il a parl� de strat�gie industrielle qui insufflera toute une dynamique �conomique et on n�a rien vu de concret. L�-haut, c�est opaque, plut�t �a rel�ve de la m�taphysique. Moi, j�ai appris l��conomie � mes d�pens et je crois que lorsque l�on n�a pas d�objectif, on n�obtient rien. C�est la n�cessit� qui cr�e la vertu et pas le contraire, et l�export est bien une vertu. �a n�cessite vraiment des d�cisions volontaristes�, conclura- t-il.
L. H.

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