R�ceptionn� en juin 2006 pour soulager les malades de la r�gion de fr�quents d�placements au CPMC d�Alger pour les besoins des soins contraignants, le service oncologie du CHU de Tizi-Ouzou fait face � un criant probl�me d�espace.
Cette structure � vocation r�gionale d�une capacit� d�une vingtaine de lits pour des patients venant de quatre wilayas ( Tizi-Ouzou, B�ja�a, Bouira et Boumerd�s), lesquelles comptent quelque 6 millions d�habitants, ne doit son fonctionnement qu�� la bonne volont� des personnels m�dical et param�dical qui font tout pour optimiser le petit espace. En sus du d�ficit en espace, ce service fait face � un s�rieux probl�me de rupture de stocks de produits prescrits pour le traitement du cancer. Un probl�me national auquel ne peut �chapper ce service dont la pharmacie s�entoure pourtant de toutes les pr�cautions pour anticiper sur les ruptures de certains m�dicaments � l�image de ce produit vital de lutte contre les tumeurs digestives qui fait d�faut depuis trois semaines, ce qui a eu pour effet de perturber les programmes des cures et d��loigner les rendez- vous au grand dam des m�decins ! Une r�alit� v�cue de l�int�rieur par les patients qui savent les cons�quences d�un traitement espac� ou administr� en retard. Et si le malade peut attendre, la maladie n�attend pas. Toute la rigueur et la comp�tence des m�decins, qui vivent dans la hantise des ruptures de stocks, ne peuvent rien devant ces coups du sort. Une situation bien embarrassante qui g�n�re l�angoisse pour les m�decins et la souffrance des malades. D�s lors, c�est le drame qui s�installe chez ces patients affect�s psychiquement. Les m�decins vivent de ce fait au jour le jour, n��tant jamais s�rs de terminer un protocole m�dical. Personne ne peut mettre en cause les qualit�s humaines et le d�vouement des m�decins de ce service, le seul qui, selon une source m�dicale, avise par t�l�phone ses patients des f�cheux contretemps. Mais ils savent en revanche que si un sourire et une voix rassurante peuvent relever le moral d�un malade, on ne peut pas soigner sans m�dicaments. Tout le monde sait � qui incombent ces p�nuries, un ph�nom�ne qui atteint son paroxysme en fin d�ann�e. La Pharmacie centrale des h�pitaux (PCH) est toute d�sign�e pour porter le chapeau de cette mauvaise gestion sachant que l�Etat d�bloque des sommes colossales dans le cadre de la lutte contre le cancer. Il est inconcevable d�invoquer l�inventaire de fin d�ann�e pour justifier les p�nuries comme s�il s�agissait de g�rer une fabrique de produits manufacturiers. Parfois, il est m�me cit� l�absence de produits dont le montant n�exc�de pas les 40 DA. Il n�est donc pas seulement question de produits valant des dizaines ou des centaines de milliers de dinars l�unit� ! L�autre motif qui devrait pousser la PCH � la pr�vention pour combattre les p�nuries et les ruptures de stocks concernerait un m�dicament produit par un seul laboratoire international qui re�oit des commandes de tous les pays et qu�il faut commander bien � l�avance au risque de se voir d�class� dans l�ordre des livraisons. Devant cette situation, les services oncologiques sont oblig�s de faire des stocks co�tant excessivement cher, car ils ne peuvent s�engager avec des malades faute de stocks au risque de se retrouver sans m�dicaments du jour au lendemain. L�heure est donc grave et la responsabilit� tr�s lourde pour tous ceux qui ont en charge la sant� de milliers de patients.
S. Hammoum

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