Sports : �QUITATION
LA FEA COMPTE 17 000 ADH�RENTS
Une pratique en qu�te de son prestige


Faire du footing en plein air ou randonner � v�lo ou � cheval dans une for�t ou au bord de la rivi�re constitue depuis toujours un pur moment de d�tente et de bonheur qui permet � l'�tre humain de s'�vader et d'oublier les soucis du quotidien.
Au pas, au trot ou au galop sur un cheval, qui de nous n'a jamais r�v� de se promener, seul, en famille ou entre amis, dans de magnifiques sentiers en sous-bois, parsem�s d'obstacles naturels ? Depuis son apparition, l'homme entretient une relation �troite avec l'animal qui n'est plus consid�r� comme une simple b�te mais un v�ritable compagnon dans la vie de tous les jours. L'�quitation est la seule discipline sportive � r�unir en un ensemble homog�ne deux entit�s biologiques aussi diff�rentes, un �tre humain et un �quid� en l'occurrence. L'�quitation de loisir est sans aucun doute la discipline �questre la plus pratiqu�e par l'homme. Elle peut se pratiquer en centre �questre ou avec son cheval personnel. Le cavalier peut se promener ou randonner � cheval de la m�me fa�on qu'une personne se prom�ne � v�lo ou � pied. En comp�tition, l'�quitation, qui allie l'art � la technique, est un des sports o� hommes et femmes concourent � �galit� dans des �preuves communes et o�, � la fin, seule la bravoure l'emporte. Il existe de nombreuses disciplines �questres pratiqu�es � travers le monde, certaines �tant r�glement�es par la F�d�ration �questre internationale (FEI), comme l'attelage, le concours complet, le dressage, l'endurance, ou encore le saut d'obstacles, alors que d'autres ont une port�e locale. En Alg�rie, le gouvernement s'est int�ress� particuli�rement au d�veloppement du secteur �quin, dans toutes ses composantes, au d�but des ann�es 1980. C'est alors qu'un certain nombre de textes r�glementaires, initi�s par le minist�re de l'Agriculture, ont �t� adopt�s en juin 1985 dans le but de permettre la mise en place d'un syst�me d'organisation du secteur �quin.
Alg�rie, terre de cheval
L'Alg�rie est un pays o� le cheval occupe depuis toujours une place incontournable et privil�gi�e, en accord avec ce que disait Omar Ben Khettab (qu'Allah soit satisfait de lui), compagnon du proph�te Mohamed (QSSSL) : �Apprenez � vos enfants la natation, le tir (� l'arc) et monter � cheval.� M�me l'�mir Abdelkader �tait un hippiatre connu. Cet �quid� a eu une importance majeure dans les guerres qu'a connues notre pays, jusqu'au jour de la cr�ation, en 1963, de la F�d�ration �questre alg�rienne (FEA) dans le but de faciliter l'organisation des comp�titions. Barbe, arabe- arabe, pur-sang arabe, pur-sang anglais et trotteur sont les principales races de chevaux que l'on retrouve en Alg�rie, notamment dans les wilayas de Djelfa, Laghouat, Na�ma, Sa�da et Tiaret. De nos jours, le cheval de guerre a laiss� la place aux disciplines culturelles et sportives telles que la fantasia (�quitation traditionnelle), les courses hippiques, le saut d'obstacles et les raids d'endurance (�quitation moderne). Le pr�sident de la FEA, Hassan Bouabid, ne cesse de souligner l'importance de l'�quitation traditionnelle pour la survie de sa vis-�vis moderne. �Sans �quitation traditionnelle, nous ne serions rien. L'�quitation moderne n'aurait jamais exist� sans la traditionnelle�, a-t-il insist�. N�anmoins, les amoureux du cheval rencontrent de nos jours d'innombrables contraintes qui entravent la pratique de l'�quitation en Alg�rie, que �a soit librement ou en club, notamment le d�ficit en infrastructures adapt�es au d�veloppement des disciplines �questres, en �quipements et mat�riels sp�cifiques � l'�quitation tant moderne que traditionnelle et le manque de mar�chaux-ferrants et de bourrelleries, selon la FEA. L'�tat de l'hippodrome du Caroubier (Alger), qui s'impose � la vue gr�ce � sa superficie et � sa position g�ographique bien �tudi�e, est la parfaite illustration de la situation pr�occupante dans laquelle se trouvent les infrastructures hippiques en Alg�rie. Les clubs souffrent �galement de la faiblesse du niveau de couverture sanitaire, des co�ts excessifs de la prise en charge des chevaux, en raison de la chert� des aliments en l'absence de toute aide (financi�re ou mat�rielle) ainsi que de l'indisponibilit� des moyens de transport personnels des chevaux. Sur ce dernier point, c'est la f�d�ration qui prend en charge le transport des chevaux des clubs lors des comp�titions. En d�pit de ces contraintes, l'�quitation alg�rienne, emmen�e par les Allali Sid-Ali, Bougandoura Noufel, Bouras Fawzi et le jeune talent Hamici Zakaria, pour ne citer que ceux-l�, a toujours �t� � la hauteur des attentes des responsables de la discipline, en t�moignent les r�sultats obtenus lors des diff�rentes �ch�ances r�gionales et continentales : m�daille d'argent aux Jeux panarabes 2004, m�dailles d'or et d'argent aux Jeux africains 2007, d�tenteur du championnat maghr�bin (individuel et par �quipes) qui s'est d�roul� � Alger en 2010, et de plusieurs m�dailles lors des concours maghr�bins en 2009 et 2010 (Libye). Selon le directeur technique national, Idirene Mohamed, �ces r�sultats ne sont pas n�gligeables, ce qui fait que l'�quitation sportive alg�rienne se porte bien et le niveau des cavaliers est tr�s appr�ciable. N�anmoins, il reste � r�unir l'ensemble des moyens qui feront actionner la machine �questre pour un meilleur devenir�. Au regard de ces contraintes, des mesures doivent �tre prises par les autorit�s locales pour y rem�dier dans les plus brefs d�lais et assurer ainsi une bien meilleure pr�paration au profit des quelque 17 000 adh�rents que compte la FEA.

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