Sports : FOOTBALL
LE REPORT DU TEST CONTRE LA TUNISIE MET BENCHIKHA DANS L’EMBARRAS
À qui profite l’annulation ?


«Les Verts pouvaient bien revenir à Goussainville pour disputer leur match amical contre la Tunisie. En France, au moins, ils n’auraient peut-être pas connu des problèmes de domiciliation.»
Le propos est d’un jeune émigré qui a appelé la rédaction quelques heures après la confirmation de l’annulation sine die du test amical de l’EN prévu le 9 février prochain. Un report qui a conforté les détracteurs du premier responsable de la fédération, actuellement au Soudan pour mener sa campagne pour l’élection des membres africains au CE de la CAF prévue le 23 février, lesquels croient savoir que la sélection nationale est désormais livrée — de nouveau devrions-nous écrire — à elle-même. Déjà orpheline de son vrai père spirituel, Rabah Saâdane, démissionné quelques heures après le draw imposé, à Blida, par la Tanzanie aux camarades de Mbolhi, l’équipe nationale ne trouve plus ni temps (calendrier Fifa oblige) ni lieu pour accueillir ses joutes, amicales ou officielles. Ce rendez-vous Algérie- Tunisie, conclu au lendemain du match nul contre la Tanzanie, devait servir de retrouvailles entre deux sélections qui ne se sont pas rencontrées depuis juin 2000. Au départ, les responsables des deux fédérations avaient entretenu le suspense à propos du pays qui devait accueillir cette confrontation, somme toute amicale. Chaque partie voulait avoir l’honneur de recevoir son vis-à-vis. Au plus fort de ce faux suspense, des informations annonçaient la probabilité de l’annulation dudit rendez-vous. Libyens et Marocains entraient en jeu pour proposer leurs «bons offices», les premiers voulant accueillir les Verts de Benchikha et les seconds ceux de Bertrand Marchand (le désormais ex-sélectionneur des Aigles de Carthage). Finalement, la FAF et la FTF consentent à faire des «concessions» dont les termes ne seront point portés à l’intention du large public… Ce n’est qu’en novembre dernier que les deux fédérations ont convenu d’organiser le match en Algérie, à la date du 9 février. Mais où en Algérie ? La question alimentera la chronique des Verts depuis que la FAF a décidé de ne plus recevoir les adversaires de l’EN à Alger, au stade du 5-Juillet en particulier, temple «maudit» pour les capés de Saâdane mais aussi pour le patron de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui a reçu un «traitement spécial» à l’occasion de la finale retour de la coupe de l’UNAF des clubs champions disputée entre le MCA et le Club Africain de Tunis (1-1), le 23 décembre dernier. Il fallait dès lors trouver un nouveau refuge pour les camarades de Ziani. Blida semblait alors la plus indiquée. Car c’est là que le onze national avait conquis les cœurs et arraché son billet pour le Mondial sud-africain. C’était compter sans l’empressement des structures du MJS (DJS de Blida) et des autorités de la ville des Roses à «labourer» l’arène Mustapha-Tchaker. Revenir au 5-juillet, à Annaba où l’EN a vécu ses pires cauchemars entre 2001 et 2005, ou bien se diriger sur Oran où la pelouse du Zabana Stadium a changé de peau (gazon synthétique au lieu de la pelouse naturelle) étaient des pistes plausibles pour la tenue de ce match contre la Tunisie et, surtout, le match officiel, prévu le 27 mars prochain, contre le Maroc. Le bureau fédéral, particulièrement son président, laissera le soin à Benchikha de choisir le lieu de la joute. Benchikha inspectera les stades du 5-juillet à Alger et du 19-Mai-56 à Annaba. Ce dernier avait les faveurs de l’ex-coach du «Général», sauf que celui-ci, qui confiait précipitamment à ses relais dans la presse que le match se jouera à Alger, rappeler que du point de vue logistique, la date proposée (9 février) ne permettait pas de réunir tous les joueurs dans une ville autre que la capitale. Convaincu que cette anomalie nuirait à ses plans, Benchikha décidera, malgré lui, de tenir le match en question à Alger. Cela se passait vendredi dernier lors d’une intervention sur les ondes de la Chaîne I. Mardi, informé par la direction du complexe Mohamed-Boudiaf qu’il risque de voir les travaux de réfection du réseau électrique durer dans le temps, menaçant ainsi le déroulement du match en nocturne, Benchikha appellera le président de la FAF. Ce dernier, présent à Khartoum, mettra immédiatement fin au suspense décidant que le match Algérie-Tunisie ne se jouera pas le 9 février. Raouraoua se chargera d’informer son homologue de la FTF, Ali Hafsi, lui aussi présent au Soudan aux côtés de la sélection tunisienne A’ qui prend part au CHAN… Aujourd’hui, la question est de savoir où se jouera Algérie- Maroc si bien sûr la date du 27 mars prochain ne sera pas «brouillée» par des événements extra-sportifs.
B. M.



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