
Société : ADRAR La ville fête sa quinzaine économique
La ville d’Adrar célèbre sa quinzaine économique qui se tient du 3 au 17 février. Une ambiance particulière règne dans la cité. L’entrée gratuite à la foire facilite son accès et les stands sont vite pris d’assaut.
Des entreprises privées et publiques ont répondu présent au palais
des expositions. Il y a en réalité deux sortes de «foire» : une à ciel
ouvert qui regroupe plus d’une centaine de commerçants venus de
différentes wilayas, une autre qu’abrite l’ancienne bâtisse couverte du
Souk-El-Fellah. Mais les gens préfèrent se rendre et respirer un bon bol
d’air frais et visiter la première. Les vendeurs vous harcèlent de leurs
mégaphones, brandissant une marchandise variée. Les prix raisonnables et
abordables favorisent amplement les échanges. Certains étalent des
objets hétéroclites à même le sol. Les stands pleins à craquer vous
proposent des ustensiles, des outils, de la boiserie, des chaussures,
des appareils électroménagers, de la friperie... Des étals, dans un
alignement irréprochable, vous attirent par la couleur des tissus
accrochés à des cintres ou à des cordes. L’endroit est carrément
monopolisé par les femmes qui passent des heures entières à palper les
étoffes, à questionner les vendeurs. Le marchandage est de mise, chacune
d’entre elles tente la bonne affaire. Les visiteurs sont là depuis 8h et
certains restent jusqu’à 21h. Une façon comme une autre de changer
d’air, de se défouler, de sortir, de fuir les tracasseries de la vie
quotidienne et la routine. Les ustensiles de cuisine jouissent d’une
attention particulière (assiettes, verres, thermos...) et les nouveautés
font craquer beaucoup de ménagères qui ne savent plus où donner de la
tête. Leur seul souci est d’épater la voisine par des achats souvent
excentriques et exagérés. De toute façon, on trouvera toujours un
prétexte. Des stands énormes entièrement remplis de friperie connaissent
un engouement et une affluence particuliers. On fouille, on cherche, on
essaie de dénicher le joli tricot, la belle paire de chaussures. On ne
s’en rend pas compte mais on marche sans cesse. Des camions, bleus pour
la plupart, forment un carré et perchés sur leurs véhicules, des
marchands venus de loin, munis de hautes-parleurs, bradent chemises,
robes, pantalons à des prix qui défient toute concurrence : de 20 à 50
DA ; chacun trouve son compte ! La sécurité à l’intérieur est assurée
par la police, omniprésente. La Protection civile est également
présente. Les petits vendeurs de thé et d’œufs bouillis ne manquent pas.
Les gens arrivent de partout, surtout des ksour. Cette année, le froid
est de la partie, mais il n’empêche nullement la population de se rendre
massivement dans cet endroit magique. Même des véhicules flambant neuf
sont exposés à la convoitise des visiteurs et pour les bourses les mieux
garnies. Des facilités de paiement sont prévues grâce à l’implication de
banques. A chacun de ménager «sa monture». La circulation devenue dense
apporte une touche de gaieté et un surplus de travail pour nos agents de
l’ordre qu’il faudrait encourager.
E. H. S.
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