Actualit�s : Tizi-Ouzou �branch�e� sur Alger

A Tizi-Ouzou, on n�a pas march�, mais comme le r�sume cet �tudiant de la facult� de droit de Boukhalfa, les esprits �taient � Alger. Lui, par exemple, il n�a pu rallier la capitale o� il a souhait� se rendre la veille au soir. Il en a �t� dissuad� en raison du dispositif tr�s sp�cial mis en place pour renvoyer tous ceux qui ne sont pas Alg�rois.
Un frustr� comme il y en a beaucoup, dont certains qui n�ont pas battu le pav� depuis une dizaine d�ann�es, tant ils gardent encore intactes les s�quelles du traumatisme v�cu un certain 14 juin de l�ann�e 2001, lorsque, en plus de la f�roce r�pression, la machine propagandiste du pouvoir faisait passer pour des �non- Alg�riens� les populations de Kabylie descendues sur Alger crier leur soif de justice apr�s les massacres du Printemps noir. Hier, � Tizi-Ouzou, l�atmosph�re �tait lourde, et ce n��tait certainement pas la pr�sence remarquable et remarqu�e de la police, avec ces renforts stationn�s dans la cour de ce qui servait de brigade � la gendarmerie jusqu�aux �v�nements de triste m�moire du Printemps d�il y a dix ans, qui pouvait d�tourner l�attention branch�e continuellement sur la capitale. A l�aff�t de la moindre information en provenance de la place du 1er-Mai d�Alger, les Tizi-Ouz�ens essayaient autant que faire se peut d�avoir des d�tails de la �confrontation� entre les manifestants et les policiers � Alger. �Ils ont pu marcher ?� se demandait-on avant de pr�sumer : �Il y a eu sans doute beaucoup d�arrestations �. En somme, Tizi-Ouzou a v�cu, hier, une de ces journ�es tendues dont elle a l�habitude malgr� elle. Une journ�e marqu�e par une autre sortie de citoyens d�un quartier populaire du centre-ville, la grande cit� du 5-Juillet, o� les jeunes se sont rebell�s en dressant une barricade de fortune afin de d�attirer l�attention des autorit�s locales et les obliger � venir jeter un �il sur le d�labrement dans lequel se trouve le quartier. C�est un fait, � Tizi-Ouzou, depuis quelque temps, ils sont convaincus que pour b�n�ficier de travaux, il faut faire du bruit. C��tait le cas, jeudi, dans le quartier de Talla- Allam o� l�on n�a pas encore fini d�attendre, depuis des ann�es, que l�on proc�de au bitumage de la chauss�e de ce lotissement pourtant devant constituer un mod�le. Les raisons de la col�re, en somme, sont multiples, et le plus �tonnant dans l�histoire, c�est que cela �tonne encore l�administration de voir des citoyens pas du genre � mettre le feu sortir � tout bout de champ, depuis plus de deux ann�es maintenant, pour exprimer leur ras-le-bol.
M. Azedine

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