Le mouvement de protestation entam� depuis une semaine par le personnel param�dical ne montre aucun signe d�essoufflement. Ils ne comptent pas mettre fin � leur protestation sans un dialogue s�rieux avec la tutelle. Les blocs op�ratoires fonctionnent au ralenti.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -Les param�dicaux n�en doutent plus, �le ministre de la Sant� les m�ne en bateau�. Hier matin, au CHU Mustapha-Pacha, � Alger, le personnel �tait r�volt�. �Pourquoi Ould-Abb�s nous a l�s� dans nos droits l�gitimes et pourquoi ce m�pris � notre �gard ?� s�interrogent-ils. Au couloir du CPMC, le personnel en gr�ve �tait en col�re. Et pour cause, la veille, tout le personnel pensait que la rencontre avec le ministre de la Sant� allait aboutir � des r�sultats positifs. Ils �taient d��us de savoir que la rencontre n�aurait finalement pas lieu et que le ministre ne r�agirait pas pour d�nouer ce conflit. �Le ministre doit se d�cider � discuter avec nos repr�sentants car ce sont les malades qu�il prend en otages. Nous ne prenons en charge que les urgences, les autres patients sont oblig�s de retourner chez eux et attendre la fin de cette gr�ve. Nous compatissons avec eux mais la protestation est notre dernier recours pour rendre � la profession sa dignit�, ont-ils soulign�. Leur d�termination ne faiblit pas. Ils sont d�cid�s, affirment-ils, � aller jusqu�au bout pour am�liorer leurs conditions de travail, m�me si reporter les rendez-vous �ne leur fait pas plaisir�. �La plupart d�entre nous sont en fin de carri�re et nous ne touchons qu�entre 26 000 et 29 000 DA. Vous pensez que ce salaire nous fait vivre dignement ? Il n�existe pas de rel�ve car la jeune g�n�ration fuit ce corps�, regrettent-ils. Par ailleurs, au niveau des blocs, seules les interventions urgentes sont assur�es. Au CPMC, les nouveaux malades ne sont pas programm�s. A l�h�pital de jour, aucune consultation n�est assur�e. �Ils ne font pas de consultations, ils sont en gr�ve, seule la chimio est assur�e�, a expliqu� une patiente. C�est le m�me cas au niveau du service de chirurgie g�n�rale. Une femme d�une quarantaine d�ann�e vient d�apprendre par sa ni�ce que les m�decins ne peuvent pas la prendre en charge dans l�imm�diat. �On nous a dit que le personnel param�dical est en gr�ve et que nous devons revenir plus tard�, nous dit-elle. En signe de protestation, les param�dicaux ont organis� une marche � l�int�rieur de l�h�pital. �Ould-Abb�s d�gage�, �promulguez notre statut� ont-ils cri�, entre autres. Le Syndicat alg�rien des param�dicaux (SAP) a d�cid� de patienter encore une semaine, si d�ici l� le ministre de la Sant� ne r�agit toujours pas, d�autres actions de protestation seront envisag�es.
S. A.

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