Les Irakiens sont dans la rue depuis mercredi. Point de slogans revendiquant la chute du r�gime mais des revendications � caract�re social.
L'Irak a v�cu, mercredi, une journ�e particuli�rement violente depuis le d�but de la protestation, il y a deux semaines, qui avait d�but� apr�s la mort d'un jeune manifestant au sud de Bagdad. D�s jeudi, le mouvement de contestation s'est �tendu au Kurdistan, o� deux personnes ont �t� tu�es et 47 ont �t� bless�es par balles � Souleimaniyeh. La veille, � Tkout (160 km au sud de Bagdad), un manifestant de 16 ans avait �t� tu� et 27 autres avaient �t� bless�s lorsqu'une foule en col�re avait incendi� des b�timents publics pour protester contre l'absence de services publics. Dans la localit� de Nasr, � 240 km au sud de Bagdad, pr�s de Nassiriya, des dizaines de manifestants exigeant des emplois et des services publics ont p�n�tr� dans la mairie, incendiant l'entr�e et mettant le feu � des dossiers. Dans la cit� multiethnique de Kirkouk, � 240 km au nord de Bagdad, 350 femmes et enfants ont d�fil� entre le b�timent du minist�re de la Sant� et le gouvernorat en brandissant des banderoles. Point commun entre tous ces manifestants : la revendication du droit d�acc�der aux services publics de base. Les contestataires reprochent aux gouverneurs de n'avoir rien fait pour am�liorer le quotidien des citoyens qui r�clamaient, entre autres, le courant �lectrique, du travail pour les ch�meurs et l�acc�s gratuit aux soins. R�agissant � ce mouvement qui n�a pratiquement �pargn� aucune r�gion du pays, le Premier ministre Nouri al-Maliki mettait en garde �contre la violence �, affirmant accueillir �favorablement ceux qui manifestent pacifiquement pour leurs droits l�gitimes mais pas ceux qui exploitent ces revendications pour susciter des �meutes. Les auteurs seront traduits en justice�, avant d�accuser les puissances �trang�res d��tre derri�re ces �v�nements.
N. I.

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