
Actualités : SIDI-BEL-ABBÈS : MANQUE DE PRODUITS ANESTHÉSIQUES À LA MATERNITÉ Après le sit-in, les médecins résidents menacent d’une grève
Après le sit-in observé dans la journée de mercredi dernier devant l'administration de la maternité de Sidi-Bel-Abbès, les médecins-résidents qui avaient réendossé leurs blouses dans l’après-midi ont menacé de déposer un préavis de grève, au plus tard, lundi prochain, pour protester, selon eux, contre leurs conditions de formation, et ce, dans le cas où aucune suite n’est donnée à leur sit-in.
Mercredi dernier, quelque 35 médecins- résidents ont quitté le
service pour aller se regrouper devant le siège de la maternité en vue
de dénoncer, selon eux, le manque flagrant en produits anesthésiques et
autres produits vitaux destinés aux malades et nécessaires dans le cadre
de la formation des contestataires. Selon le médecin-chef, depuis juin
dernier, les médecins-résidents en formation font face à des manques
réguliers en produits anesthésiques, en produits de traitement pour
cancéreux et en Syntocinan, produit vital utilisé pour les parturientes.
Le médecin-chef s’est interrogé : «A quoi servons-nous si nous n’avons
pas les produits en question pour parer à toutes les situations et avec
quoi allons-nous assurer la formation de ces médecins résidents. Nous
devenons tout simplement inutiles.» Celui-ci, qui a déclaré avoir fait
un constat de la situation, dit ignorer où se situent les
responsabilités concernant ces fréquentes ruptures de stocks au niveau
de la maternité. Il souhaiterait qu’une solution soit trouvée pour le
bien des malades et de leurs médecins. Par ailleurs, les médecins
résidents qui, lors du sit-in de mercredi dernier, avaient interpellé la
responsable de la maternité sur ce manque de produits, menacent d’un
débrayage, et ce dès lundi prochain, dans le cas où le problème
persiste. De son côté, la responsable de la maternité déclare que :
primo : ce problème existe dans beaucoup d’hôpitaux du pays ; secundo,
il ne lui incombe pas sachant que les deux commandes auxquelles son
établissement a droit sont faites chaque mois à la PCH (Pharmacie
centrale des hôpitaux). Evoquant la disponibilité de ces produits au
niveau du CHU, elle ajoutera que la priorité est donnée à ce dernier,
sachant qu’il englobe 35 services, alors que la maternité n’en a que
trois. «Nous sommes tributaires de la PCH et nous nous contentons de ce
qu’elle nous donne. Nous n’avons pas le droit d’acheter ailleurs ces
produits», dira-t-elle. Au sujet du Syntocinan, elle dira qu’après 4
semaines seulement de rupture, il est de nouveau disponible et en
quantité, de même que le fil de suture. Les deux parties en conflit
défendent chacune sa position et le malade pourrait être dans les
prochains jours l’otage involontaire de ce bras de fer si les instances
concernées n’interviennent pas.
A. M.
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