Actualit�s : VIOLENTES �MEUTES � TUNIS
La rue chasse le Premier ministre Ghannouchi


Rebondissement inattendu en Tunisie. Apr�s l�euphorie qui a succ�d� au d�part de Ben Ali, puis l�accalmie qui s��tait progressivement install�e, les manifestations de rue ont subitement refait surface vendredi dernier. Rapidement, l�on en est arriv� � de violents heurts entre manifestants et forces de l�ordre qui ont occasionn� la mort de trois personnes, samedi dernier � Tunis.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Tunis a renou� avec les sc�nes d��meutes et de violences, surtout samedi et hier dimanche. Cons�quence imm�diate : la chute du gouvernement de transition de Mohamed Ghannouchi. Le Premier ministre tunisien a annonc�, en effet, hier dans l�apr�s-midi, lors d�une conf�rence de presse : �J�ai d�cid� de d�missionner de ma fonction de Premier ministre.� D�cision qu�il justifie en ces termes : �Je ne serai pas le Premier ministre de la r�pression. Je ne suis pas le genre de personne qui va prendre des d�cisions qui pourraient provoquer des victimes.� Le d�sormais ex- Premier ministre a accus�, lors de la m�me conf�rence de presse, �certaines parties de vouloir d�contenancer le gouvernement de transition �. Selon lui, ces �parties�, vraisemblablement d�anciens pontes de l�ancien r�gime, �payaient des manifestants � pour provoquer des �meutes et des sc�nes de saccages dans l�objectif de faire avorter �la r�volution du jasmin�. Quasiment seul �rescap� � parmi le personnel politique de l�ancien r�gime de Ben Ali avec le pr�sident int�rimaire Fouad Lambezaa, Mohamed Ghannouchi est Premier ministre de Tunisie depuis 1999. Il devait mener la transition jusqu�aux prochaines �lections pr�sidentielles. Or, depuis quelques jours, les manifestants sont revenus � la charge et revoient � la hausse toutes les revendications. Comme au d�but janvier, Tunis a v�cu un week-end particuli�rement chaud avec des slogans sans appel. �Ghannouchi d�gage !�, �Ghannouchi prends tes chiens et d�gage !� entre autres. Ce n�est pas tout. Les manifestants exigent une nouvelle constitution, un nouveau gouvernement, la dissolution du Parlement, des �lections en juillet, l�am�lioration de leurs conditions sociales et �conomiques, des r�formes multiples � tous les niveaux. La chute du gouvernement Ghannouchi fera-t-elle tomber la tension ? Hier, en fin de journ�e, l�on faisait �tat d�une certaine accalmie dans les rues de Tunis, mais la suite des �v�nements est difficile � pr�voir. Une certitude, toutefois : la pression sera terrible d�sormais sur Fouad Lambazaa qui doit nommer un nouveau gouvernement qui sera accept�, et ce, dans une conjoncture �conomique de plus en plus difficile, aggrav�e, chaque jour davantage, par l�exode massif de milliers de Libyens sur le territoire tunisien.
K. A.

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