Actualit�s : LA D�TERMINATION, L�ANTIDOTE DU MARASME
La mobilisation estudiantine ne faiblit pas


La mobilisation de la communaut� estudiantine ne faiblit pas. Le mouvement se radicalise. Les �tudiants font preuve non seulement de d�termination mais �galement d�une grande clairvoyance : ils refusent toute r�cup�ration de leur mouvement par les organisations estudiantines. La d�marche est mature. Le changement pourrait venir de l� o� l�on l�attendait moins.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Mobilis�s depuis plus de deux semaines, les �tudiants des grandes �coles et des diff�rentes universit�s donnent une le�on � tous ceux qui auraient �t� tent�s de penser que l��lite �tait lamin�e. Leur mouvement vient apporter � si besoin est � la preuve que l�universit� va mal. Le malaise est profond. Il est surtout commun � toutes les universit�s et n��pargne pas les grandes �coles, cens�es accueillir les meilleurs �tudiants. Le mal dont souffre l�universit� aura �t� f�d�rateur. Le mouvement de contestation qui avait touch� dans un premier temps quelques universit�s seulement a finalement fait tache d�huile. Les �tudiants du syst�me dit classique avaient donn� le ton avant d��tre rejoints par ceux du syst�me LMD. A l�unanimit�, ils revendiquent la revalorisation de leur dipl�me et disent craindre pour leur avenir. Ceux du syst�me dit classique r�clament le droit de passer le concours du magister sans conditions ni restrictions. Ceux suivant leur cursus selon le syst�me LMD doutent �galement de la qualit� de leurs dipl�mes. Un syst�me qui, d�s son instauration, avait provoqu� un d�luge de critiques aussi bien de la part des �tudiants que des enseignants. Le temps leur a visiblement donn� raison puisque crescendo, la main dans la main, �tudiants de l�ancien et du nouveau syst�me ont fait monter la pression. Les gr�ves ont laiss� place � des rassemblements quasi quotidiens. Depuis plusieurs jours, les �tudiants assi�gent le minist�re de l�Enseignement sup�rieur revendiquant des r�ponses ad�quates � leurs exigences. La man�uvre des pouvoirs publics n�a pas r�ussi � faiblir la mobilisation. En annon�ant l�abrogation du d�cret pr�sidentiel � l�origine de la col�re, les pouvoirs publics n�ont pas r�colt� les r�sultats escompt�s. Ils ont pari� sur l�essoufflement du mouvement et c�est le contraire qui s�est produit. En choisissant de ne pas prendre en charge les dol�ances de la famille estudiantine, ils n�ont fait que pousser � la radicalisation. Les enseignants se sont joints � leurs �tudiants pour dire la malvie dans laquelle est plong�e l�universit� depuis des ann�es d�j�. Des dipl�mes sans r�elle valeur, des formations sans d�bouch�s et un manque de moyens criant. Les r�formes se sont succ�d� sans que les probl�mes de l�universit� soient en profondeur r�gl�s. Longtemps, les rivalit�s entre organisations estudiantines ont �t� utilis�es pour casser les mouvements de protestation et pour diviser les �tudiants. La man�uvre n�a cette fois-ci pas r�ussi et pour cause : les �tudiants contestataires refusent toute tutelle et rejettent le parrainage des organisations estudiantines ou des partis politiques. Leur mouvement se veut ind�pendant et c�est certainement de l� qu�il tire toute sa force. En d�pit du spectre de l�ann�e blanche, les �tudiants n�ont pas l�intention d�abandonner leur combat. Rien ne semble en mesure de mettre un terme � cette dynamique mise en branle � l�int�rieur de l�enceinte universitaire et qui risque de d�border sur des actions de rue face � un assourdissant silence de la tutelle.
N. I.

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