Actualit�s : ILS SONT VENUS PAR MILLIERS DES QUATRE COINS DU PAYS
Les gardes communaux ont march� � Alger


Ils �taient dans les premiers rangs, sur le front de lutte antiterroriste et ce sont eux-m�mes qui ont cass� le mur de la peur, hier, en marchant � Alger, pour protester contre l�injustice. Et l�embl�matique �rijel wakifoun (hommes debout)� a r�sonn� dans tout Alger � la faveur de cette manifestation.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Les gardes communaux ont, en effet, brav� l�interdit, d�fonc� le cordon de s�curit� install� tout autour de la place des Martyrs o� ils se sont donn� le mot d�ordre du rassemblement et ont march�, par force, jusqu�au si�ge de l�Assembl�e populaire nationale (APN), sis au boulevard Zirout-Youcef. Ils ont pay� le tribut tr�s cher pour que la R�publique ne capitule pas devant l�hydre int�griste et ils sont venus par milliers, des quatre coins du pays, plut�t demander leur r�habilitation. �Nous avons sacrifi� tout ce qui nous est cher et traqu� les terroristes le ventre creux. Nous avons pay� de notre sang lorsque les gens quittaient le pays. Et nous avons m�me accept� la r�conciliation nationale. Aujourd�hui, ils nous l�chent comme �a avec une pension de mis�re, alors que les terroristes sont r�habilit�s et indemnis�s gracieusement pour les crimes qu�ils ont commis�, regrette un quinquag�naire, au bout des larmes. Les gardes communaux ont d�cid� de manifester apr�s qu�une d�l�gation de leurs pairs soit rentr�e bredouille de chez le Premier ministre Ahmed Ouyahia. �Rendez-nous nos droits, �a suffit la marginalisation, rijel wakifoun, rijel wakifoun, Bouteflika houa el hal (Bouteflika est la solution), winek ya Zeroual (O� �tes-vous Zeroual), Ouyahia �dou Allah (ennemi de Dieu) ��. Les gardes communaux ont scand� assez de slogans, parfois incoh�rents, pour que leur cri trouve r�sonance. Un cri de d�tresse qu�ils ont lanc�, t�moignant de leur aspiration de voir leur corps maintenu, sinon de b�n�ficier d�indemnit�s de service correctes comme les autres corps de s�curit�. Une plateforme de revendications a �t� ainsi adress�e aux journalistes ayant couvert la marche. �Nous rejetons la d�cision de red�ploiement des gardes communaux et nous revendiquons le maintien du corps, une augmentation de salaire, avec effet r�troactif � partir de janvier 2008, comme tous les corps de s�curit�, toutes les indemnit�s de service (prime de rendement et prime de risque �galement avec effet r�troactif), la r�assurance des gardes communaux comme les militaires pour 24 heures de travail par jour depuis la date de l�installation de chacun, une indemnit� en contrepartie des cong�s non consomm�s et des journ�es ch�m�es et pay�es, le droit au d�part de volontaires au cas o� le corps sera dissous, le droit aux soins et au logement, une indemnit� pour les infirmit�s� �, est-il �crit sur cette plateforme. �Nous travaillions 24 heures sur 24, comme les militaires. Nous menions des ratissages sans casque ni gilet pareballes. Malgr� cela, nous avons continu� � prot�ger les travailleurs des entreprises nationales et �trang�res qui activent dans des endroits recul�s et dangereux. Et en fin de compte, nous nous retrouvons abandonn�s comme des pestif�r�s. Nos cotisations sont comptabilis�es comme dans la Fonction publique, pour 8 heures de travail par jour. Nous exigeons un d�dommagement complet�, a ass�n� un autre garde communal. Le vice-pr�sident Seddik Chihab de l�APN, d�put� RND s�est adress� aux manifestants et leur a demand� de d�signer des repr�sentants qui ont �t� re�us par le pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale, Abdelaziz Ziari. La circulation automobile �tait bloqu�e pendant toute la journ�e d�hier sur le boulevard Zirout-Youcef, engendrant des embouteillages monstres au centre-ville d�Alger. Le num�ro trois dans l�ordre protocolaire de l�Etat ne les a finalement pas convaincus et, au moment o� nous quittions les lieux, les gardes communaux �taient plut�t d�termin�s � passer la nuit devant le si�ge de l�APN. Rappelons que la d�cision de dissoudre la garde communale � elle compte 30 000 hommes � a �t� prise l�ann�e derni�re et des enveloppes ont �t� allou�es par la loi de finances compl�mentaire 2010 pour financer l�op�ration avant qu�elle ne soit gel�e par la suite, en r�ponse aux protestations r�p�titives des concern�s.
L. H.

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