L'ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) s'est r�unie � l'OCDE � Paris les 2 et 3 mars pour sa 5e conf�rence annuelle (Voir Le Soir d'Alg�rie du lundi 28 f�vrier 2011, espace �Corruption�).
Ce dispositif, qui demande aux pays riches en mati�res premi�res d'�tre transparents sur les revenus qu'ils en per�oivent, compte aujourd'hui 11 pays membres et une trentaine de pays candidats. Si des progr�s ont �t� accomplis depuis 5 ans, plusieurs ONG pointent les lacunes de cette d�marche volontaire. Aujourd�hui 11 pays sont �conformes� aux normes de l�ITIE, 30 sont candidats ; certains �pour des questions d�image et de r�duction de leur dette� uniquement. D�autres semblent prendre l�initiative � la l�g�re : la Guin�e s�est ainsi port�e candidate alors que son gouvernement achetait un yacht d�une valeur de 380 millions de dollars et que sa population vit avec moins de 2 dollars par jour� �Les pays sont certes souverains mais lorsqu�ils abusent de cette souverainet�, c�est inacceptable�, commente un repr�sentant de �Global Witness�, ONG membre de l�ITIE. De fait, la question de la souverainet� des Etats et de la place de la soci�t� civile dans l�ITIE sont deux �l�ments-cl�s du dispositif � sur lesquels l�initiative bute aujourd�hui. Si l�ITIE a permis de faire progresser les mentalit�s sur la transparence, l��tape suivante qui consiste � associer la soci�t� civile � l�usage de ces revenus est loin d��tre franchie. �Nous sommes � la crois�e des chemins. Il faut cr�er d�autres m�canismes qui garantissent la participation de la soci�t� civile sans qu�elle soit inqui�t�e.� Global Witness, comme d�autres ONG, plaide pour un cadre r�glementaire plus contraignant et cite en exemple la loi am�ricaine �Dodd Franck Act� adopt�e en juillet 2010 , qui demande aux entreprises du secteur extractif cot�es � New York de communiquer � l�autorit� des march�s tous les paiements faits aux gouvernements �trangers, projet par projet.

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