Actualit�s : MARCHE DES �TUDIANTS � ORAN
Brutalit� polici�re et col�re des protestataires


Des sc�nes d�interpellations (plus de 6) et de brutalit� polici�re contre les protestataires ont �maill� la marche pourtant pacifique des �tudiants de l�Ecole d�architecture de l�USTO, � la p�riph�rie d�Oran, hier matin.
Alors que les �tudiants en architecture du syst�me classique sont en gr�ve depuis pr�s de deux mois, les derni�res mesures du minist�re de l�Enseignement sup�rieur les concernant ont �t� la goutte d�eau qui a fait d�border le vase � Oran. Et pour cause, c�est en apprenant que selon un futur d�cret � promulguer, les �tudiants en architecture du syst�me classique dans les universit�s ne pourront pas obtenir de dipl�me d�ing�nieur d�Etat � celui-ci �tant uniquement attribu� aux �tudiants des grandes �coles �, les �tudiants de l�USTO ont d�cid� de sortir dans la rue. C�est spontan�ment qu�une centaine d��tudiants de l�Ecole d�architecture ont organis� une marche, en empruntant le grand boulevard qui m�ne vers le rond-point de l�USTO, o� se trouvent les si�ges des soci�t�s et des administrations. Aux slogans de �Harraoubia incomp�tent, Non au statut de la honte, �tudiants en architecture l�s�s, marche pacifique� �, les jeunes �tudiants protestataires �taient d�termin�s � aller au bout de leur action avec ce souci de crier haut et fort leur sentiment d�angoisse et de frustration. Une premi�re fois, les agents de police pris au d�pourvu ont bien tent� de les dissuader de marcher, allant m�me jusqu�� leur demander �jusqu�o� vous voulez aller !� Mais alors que les �tudiants avaient atteint le rond-point, leur progression fut stopp�e par des v�hicules de police. Sur ce, les jeunes s�installent � m�me le sol, brandissant leurs cartes d��tudiant et donnant de la voix. L�arriv�e des URS sonnera la charge. Tr�s rapidement, des policiers, d�une mani�re extr�mement brutale, s�attel�rent � disperser les jeunes sans distinction entre filles et gar�ons. Coups de pied, coups de poing et m�me des insultes pleuvent sur les �tudiants. Nombre d�entre eux ont �t� tra�n�s sur plusieurs m�tres sans aucun m�nagement et jet�s tout aussi brutalement dans les fourgons de police. D�autres ont re�u des coups qui les ont fait basculer sur le sol, alors que d�autres encore se prot�geaient la t�te. Des journalistes et des photographes pr�sents sur les lieux ont pris des clich�s et film� les sc�nes, ce qui n�a pas �t� du go�t de certains policiers en civil qui tent�rent de les emp�cher de faire leur travail. Un journaliste d� El Watan se verra confisquer son ordre de mission qui lui sera par la suite restitu�. Durant la r�pression des �tudiants un fait choquant n�est pas pass� inaper�u : un agent de police fera passer les automobilistes et des bus en plein milieu des �tudiants qui �taient encore en partie sur la chauss�e leur faisant courir le risque de se faire faucher. D�ailleurs, une �tudiante et un �tudiant ont �t� l�g�rement bouscul�s par une voiture, provoquant crise de nerfs chez des �tudiantes, ahuries face � une telle brutalit�. D�autres ont �t� particuli�rement choqu�s par les jurons et les insultes prof�r�s � leur encontre. Apr�s plus d�une heure, il y a eu une autre tentative de marcher mais cette fois pour demander la lib�ration de leurs camardes arr�t�s. Les jeunes �tudiants n�ont pas r�ussi � aller tr�s loin et c�est encadr�s et encercl�s par les policiers qu�ils ont rejoint leur universit�. Nous apprendrons, par la suite, que l�ensemble des interpell�s ont �t� lib�r�s au moment o� des membres de la LADDH �taient venus s�enqu�rir de la situation aupr�s des protestataires.
Fay�al M.

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