Actualit�s : PARCE QUE LE DIALOGUE AVEC LA TUTELLE N�A PAS ABOUTI
Les praticiens sp�cialistes r�investissent la rue


Le ministre de la Sant� qui plaidait, dimanche dernier, les vertus du dialogue pour calmer la col�re sociale, a visiblement d��u les praticiens de la sant� qui ont d�cid� de renouer avec la protestation puisque les n�gociations avec les autorit�s n�ont pas abouti.
Irane Belkhedim - Alger (Le soir) - La conf�rence pr�vue hier � 11h au si�ge du Syndicat national des praticiens de sant� publique, sis � la rue Victor-Hugo (Alger-Centre), n�a commenc� qu�une demi-heure apr�s l�horaire pr�vu. �J�ai d� me d�placer et intervenir pour faire hospitaliser un proche�, a d�clar� le Dr Ly�s Merabet, pr�sident dudit syndicat, en s�excusant pour le retard. �Les interventions pour les hospitalisations sont monnaie courante, surtout au niveau des services sp�cialis�s. Ce n�est pas normal ! Et pourtant, on ne cesse de parler de r�formes, rien n�a �t� r�gl� !�, a-t-il pest�. Le SNPSP a rompu avec la protestation depuis un an. Apr�s la tenue de son conseil national le 14 avril, la d�cision de renouer avec les manifestations a �t� prise puisque les discussions avec la tutelle n�ont pas abouti. Deux rassemblements sont pr�vus dans les prochains jours. Le premier sera tenu demain devant le minist�re de la Sant� (� 11h) et le second le 28 avril devant le Palais du gouvernement (11h). A la question d�une journaliste sur l�interdiction des rassemblements, le Dr Ly�s Merabet a r�pondu par une question : �Qu�est-ce qui est autoris� dans ce pays ?� D�s son installation � la t�te du minist�re de la Sant�, de Population et de la R�forme hospitali�re, Ould Abb�s avait promis � maintes reprises, devant le S�nat, l�Assembl�e populaire nationale, prenant � t�moins les m�dias, de prendre en charge les revendications des praticiens et de r�gler d�finitivement leurs probl�mes. Un an plus tard, apr�s plusieurs rencontres de travail, le syndicat constate am�rement que la situation n�a pas chang� et qu�elle risque de ne pas �voluer. En f�vrier dernier, deux avant-projets relatifs au statut particulier et au r�gime indemnitaire, les deux principales revendications, avaient �t� finalis�s par la commission mixte mise en place � cet effet. Soumis au comit� ad hoc, charg� de les valider, les syndicalistes ont �t� surpris d�apprendre que le d�bat n�a m�me pas �t� ouvert au niveau de cette institution. �A la Direction g�n�rale de la Fonction publique, on nous a affirm� que ce n�est pas � l�ordre du jour et que des instructions doivent venir d�en haut. Ces responsables nous ont dit qu�ils ont d�autres priorit�s�, a expliqu�, constern�, le Dr Ly�s Merabet. Apr�s 45 jours d�attente, les d�lais ont �t� largement d�pass�s. Le syndicat estime qu�il a �t� trop conciliant et qu�il a opt� pour une d�marche qui n�a pas abouti. �On pensait qu�Ould Abb�s allait r�gler nos probl�mes. Apparemment, les gens qui ont manifest� dans la rue, qui ont cass� et br�l� ont �t� entendus. Nous allons sortir dans la rue pour dire que nous maintenons nos revendications�, a-t-il soulign�, en se demandant pourquoi le ministre les a-t-il engag� dans un processus qu�il savait st�rile. Enfin, le conseil national extraordinaire, pr�vu le 5 mai � Alger, compte voter le mot d�ordre de gr�ve et �ventuellement d�autres formes de protestation, dit-on.
I. B.

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