Contribution : Contribution La strat�gie du choc
Par Mohamed-Nadjib Nini
Si des traumatismes collectifs des guerres, des coups d�Etat, des
catastrophes naturelles ou encore des attaques terroristes peuvent �tre
instrumentalis�s pour permettre � un quelconque pouvoir d�imposer des
restrictions, des changements, voire m�me certains choix politiques,
l�Alg�rie de ce point de vue n�a malheureusement connu que cela depuis
l�av�nement de son ind�pendance. En effet, d�s le lendemain de
l�ind�pendance, les Alg�riens, lass�s par sept ann�es d�une guerre parmi
les plus meurtri�res du vingti�me si�cle, ont de nouveau replong� dans
des tourbillons tout aussi incertains dict�s par la lutte pour le
pouvoir. C�est ainsi que Benkheda �vin�a Ferhat Abbes, premier pr�sident
du Gouvernement provisoire alg�rien (GPRA) en 61 (d�j�). Benkheda fut �
son tour �cart� et remplac� par Ahmed Ben Bella, qui fut lui-m�me
�d�barqu� apr�s un coup d�Etat militaire en 1965. Rappelons juste pour
l�histoire ce que Ben Bella pensait d�j� de la d�mocratie � cette �poque
dans une conf�rence de presse du 5 novembre 1962 : pour lui, la
d�mocratie qu�il qualifiait de �d�mocratie lib�rale impliquant plusieurs
partis, est une conception qui n�est pas valable pour notre pays�(9).
Tous ces drames qu�a connus l�Alg�rie au lendemain de son ind�pendance
avaient �t� rendus possibles par l�extr�me fragilit� de la soci�t�
alg�rienne, qui n�aspirait � l��poque, suite � sept ann�es de guerre de
lib�ration et un million et demi de chahids, qu�� la paix et ne se
sentait nullement capable de faire face � de nouveaux conflits. Aussi,
apr�s 130 ans d�un r�gne colonial des plus infamants, apr�s le choc
d�une guerre de lib�ration parmi les plus violentes du vingti�me si�cle,
les Alg�riens �taient pr�ts � tout accepter du moment qu�on les laisse
savourer tranquillement leur ind�pendance ch�rement acquise. En surfant
sur cette vague du choc colonial et du choc de la guerre d�Alg�rie, les
leaders de l��poque ont r�ussi � mettre en place un syst�me politique
qui n�a malheureusement jamais chang� jusqu�au jour d�aujourd�hui. A
quelques d�tails pr�s, les m�mes pratiques politiques avec sensiblement
les m�mes figures politiques sont toujours en vigueur. Il y a eu,
certes, des tentatives pour mettre � mal ce syst�me, notamment les
�v�nements d�Octobre 1988, mais avec du recul, on se rend compte, qu�en
r�alit�, cette tentative dont il est �tabli, selon Benchikh(10) citant
Nezzar, qu�elle n�est que la cons�quence de manipulations au sein m�me
du pouvoir, cette tentative ne visait en aucune mani�re le syst�me
proprement dit, mais seulement un changement d�hommes au sein de ce
syst�me et une nouvelle fa�on de se partager la rente. Ainsi, si ce
syst�me a failli c�der, ce n�est pas d� � des revendications externes,
mais bien � des contradictions �manant de son int�rieur. En tout �tat de
cause, la r�volte d�Octobre 1988 a ouvert les yeux � ce syst�me et lui a
permis de mieux se red�ployer, mais quoi qu�il en soit, suite � ces
�v�nements qui ont pris l�allure d�une v�ritable r�volution, d�passant
et bousculant les pronostics strat�giques de ceux qui les ont initi�s,
le syst�me politique qui a gouvern� l�Alg�rie depuis l�ind�pendance
jusqu�� l�av�nement de cette date fatidique a enfin daign� s�ouvrir aux
bienfaits de la d�mocratie et du multipartisme par l�adoption d�une
Constitution, approuv�e par r�f�rendum le 23 f�vrier 1989, introduisant
le pluralisme politique et consacrant le principe de s�paration des
pouvoirs.( 4) Ce nouveau texte qui a profond�ment chang� le r�gime
constitutionnel alg�rien a, � son tour, �t� amend� en 1996. Abdelaziz
Rahabi(11) �crit � propos de ce nouveau texte : �la Constitution de
novembre 1996 a �t� discut�e dans un contexte marqu� par une grave crise
politique interne et se voulait comme la synth�se de l�exp�rience
institutionnelle des 40 derni�res ann�es. A ce titre, elle a consacr� le
principe de l��quilibre des pouvoirs en instituant la deuxi�me chambre
en tenant compte de l�exp�rience de la crise institutionnelle issue de
la dissolution de l�APN en 1992 et a adopt� la r�gle de la limitation
des mandats pour favoriser l�alternance d�mocratique au pouvoir et
att�nuer les effets du pouvoir personnel que l�Alg�rie porte comme une
tare depuis le mouvement national. Rehabi ajoute, pour l�histoire, que
l�avantprojet de Constitution pr�sent� � l��t� 1996 par le pr�sident
Liamine Z�roual proposait un seul mandat de 7 ans non renouvelable, tout
comme le Mexique d�ailleurs (6 ans). Selon cet auteur, il aura fallu
beaucoup d�insistance de la commission politique institu�e � cet effet
pour l�amener � admettre le principe d�un mandat renouvelable une seule
fois, ce qui est par ailleurs le principe dominant dans le monde.�
Cependant, cette ouverture politique consacr�e par la Constitution de
1989 amend�e en 1996, semble avoir �t� biais�e d�s le d�part. En effet,
il n�est pas du tout �vident pour un syst�me politique herm�tique, qui a
toujours gouvern� sans partage, de se r�former du jour au lendemain, si
bien que, selon Benchikh(12), �la Constitution de 1989, amend�e en 1996,
�tablit un r�gime qui n�a que l�apparence d�une d�mocratie puisque
l�arm�e reste au centre du pouvoir�. Selon cet auteur, �cette ouverture
politique inspir�e par la pr�sidence de la R�publique ne d�bouche que
sur une d�mocratie de fa�ade et n�appara�t pas comme une transition
authentique vers un processus d�mocratique. D�une part, parce que le
commandement militaire continue d�exercer une forte emprise sur le
syst�me politique, d�autre part, la faiblesse des partis d�opposition
d�mocratique est telle qu�ils ne sont pas en mesure de d�clencher un
mouvement d�envergure susceptible de contraindre les d�tenteurs d�aucun
pouvoir pour modifier le syst�me�. Selon Benchikh (ibid.), �c�est sur
cette base que s�explique la permanence de l�emprise du commandement
militaire sur le syst�me politique et c�est l�arm�e qui reste la
d�tentrice du pouvoir r�el et qui d�signe les chefs d�Etat. C�est ainsi,
selon Benchikh, que tous les chefs d�Etat qui ont �t� �lus, m�me apr�s
1989, ont �t� des candidats choisis par le commandement militaire�.
Ainsi, en surfant sur des chocs successifs, celui de la colonisation
suivi par celui des immenses sacrifices qu�a occasionn�s la guerre
d�Alg�rie, les leaders alg�riens, ceux qui ont r�ussi � s�accaparer du
pouvoir au lendemain de l�ind�pendance, ont r�ussi � se tailler un
syst�me politique sur mesure. Par la suite, en instrumentant les
traumatismes et les chocs, toujours dans cette perspective de la
strat�gie du choc, ils ont r�ussi contre vents et marais � p�renniser ce
syst�me. C�est ainsi que les �v�nements d�Octobre 1988, qui ont fait
officiellement 169 victimes alors que d�autres sources invoquent 500 et
certains jusqu'� 1 200 morts et plus de 15 000 handicap�s � vie, ces
�v�nements qui ont provoqu� un choc terrible parce que jusque-l�
personne ne pouvait imaginer que des Alg�riens tireraient sur d�autres
Alg�riens, ces �v�nements choquants et traumatisants ont permis au
pourvoir, non seulement de se relooker pour devenir plus fr�quentable,
mais aussi et surtout d�imposer des r�formes �conomiques ultralib�rales
de la m�me veine que ceux pr�n�s par Milton Friedman et les �Chicago
Boys�, un groupe d'�conomistes chiliens des ann�es 1970, form�s �
l'Universit� de Chicago et influenc�s par Milton Friedman et Arnold
Harberger et qui travaill�rent pour la dictature militaire chilienne
dirig�e par le g�n�ral Augusto Pinochet jouant un r�le majeur dans ce
qui est parfois appel� le �miracle chilien� (formule de Milton
Friedman). Cette nouvelle strat�gie �conomique du pouvoir de type
mon�tariste : autonomie � l�entreprise publique, non fixation
administrative des prix, introduction de la concurrence dans le secteur
public, restauration du commerce du gros (� caract�re marchand), r�forme
bancaire et cr�ation d�une bourse, suppression du monopole d�Etat sur le
commerce ext�rieur, accueil des investissements �trangers, adaptation du
taux de change et convertibilit� de la monnaie, �ce type de r�forme qui
visait � surmonter des d�s�quilibres r�els par des politiques mon�taires
et financi�res, a partout �chou� et �la situation �conomique et
financi�re de l�Alg�rie n�a cess� de se d�t�riorer, et ce, que ce soit
pour les entreprises que pour les citoyens, obligeant les pouvoirs
publics � recourir en avril 1994 � la conditionnalit� du FMI ainsi qu�au
r��chelonnement d�une partie de la dette ext�rieure� Les retomb�es
sociales, notamment l�aggravation du ch�mage et la pauvret�, ont
constitu� les effets pervers de ce processus et face au ph�nom�ne qui
perdure encore, l�Etat s�est trouv� d�sarm�. De m�me, les solutions
pr�conis�es et mises en �uvre n�ont pas donn� des r�sultats � la hauteur
des espoirs�. Ces r�formes impos�es dans le cadre du programme
d�ajustement structurel sous la surveillance du FMI et leur cons�quence
imm�diate, la fermeture des entreprises non performantes avec pour
corollaire la mise au ch�mage de milliers de travailleurs et la
paup�risation de pans entiers de la soci�t� sans le parapluie protecteur
de l�Etat, n�ont fait qu�aggraver la fracture sociale g�n�rant
d�intenses sentiments de solitude et d�abandon face � la toute-puissance
de l�argent qui est d�sormais �le m�tre �talon�. Le passage brutal �
l��conomie de march� sans sa contre-partie une vraie d�mocratisation du
syst�me politique et une plus grande libert� de l�expression syndicale
qui est son pendant naturel, a fragilis� encore plus une soci�t� qui,
jusque-l�, a pratiquement v�cu sous perfusion et a fini par op�rer sur
les comportements et les mentalit�s des Alg�riens des mutations
d�vastatrices. L�aggravation de cette fracture sociale a �t�
d�multipli�e par une autre crise autrement plus destructrice, crise qui
a failli mener le pays vers le chaos, celle de la guerre civile et de la
d�cennie noire ou plut�t de la d�cennie rouge pour tout ce sang innocent
qui a coul�. Des statistiques ont r�v�l� que la d�cennie noire en
Alg�rie a enregistr� pr�s de 40 mille enfants orphelins de p�re, et 7
mille enfants affili�s � un p�re terroriste, et pr�s de 3 000 femmes
viol�es et un montant d�une valeur de 20 milliards de dollars comme
d�g�ts mat�riels. Les cons�quences de cette d�cennie noire se sont
sold�es notamment par l�instauration d�un �tat d�urgence qui s�est
p�rennis� et qui vient de faire place, tout r�cemment, � un quasi �tat
de si�ge, le verrouillage du champ politique et le non-respect des
droits de l�Homme. L�ampleur des drames v�cus au cours de cette p�riode,
les chocs occasionn�s par le d�cha�nement d�une violence in�gal�e et la
barbarie qui l�a accompagn�e ont durablement et de fa�on ind�l�bile
marqu� l�esprit des Alg�riens qui s�accordent tous � dire �plus jamais
�a�. Ce choc ultime ? Esp�rons qu�il n�y en aura pas d�autres, ce
traumatisme sans pr�c�dent a inhib� chez les Alg�riens toute vell�it�
contestatrice les rendant aptes � tous les renoncements et � tous les
compromis pour peu que la paix sociale soit sauvegard�e. Conscients de
cet �tat d�esprit, les tenants du pouvoir en Alg�rie, au lieu d�aller
vers un syst�me politique capable de rassembler tous les Alg�riens, vers
un mode de gouvernance qui ouvrirait le champ politique � une v�ritable
participation citoyenne et dans un aveuglement insens�, ont tout fait
pour que le syst�me � l�origine de tous les travers que cette nation n�a
pas cess� de tra�ner derri�re elle depuis son ind�pendance, soit
sauvegard�. C�est ainsi que, tel le sphinx renaissant de ses cendres, et
apr�s toutes les douleurs, toutes les souffrances, tous les malheurs que
cette nation, que ce peuple a pu endurer, le parti unique, et toutes les
autres �uniques� : le syndicat unique, la cha�ne de t�l�vision unique
sont toujours l� plus arrogants que jamais. Il n�y a qu�� voir la
mani�re avec laquelle monsieur le Premier ministre s�adresse aux
journalistes pour comprendre que ce syst�me n�est pas pr�s de c�der la
place, ni m�me de s�amender. Je crois que de ma vie je n�ai rencontr�
autant d�arrogance, de suffisance et de morgue chez une seule personne
que celle de monsieur le Premier ministre quand il vient nous ass�ner,
sans sourciller et avec une assurance qui frise le cynisme, qu�il n�y a
pas de crise politique en Alg�rie mais seulement une crise sociale et
�conomique, ajoutant qu�une assembl�e constituante ferait perdre au pays
cinquante ann�es de vie politique et institutionnelle. Mais qu�y
perdrions-nous en v�rit� ? Cinquante ans de parti unique et de langue de
bois ? Cinquante ans d�enrichissement outrageux d�une oligarchie qui
s�est �rig�e en ma�tre absolu de ce pays sans aucune possibilit� de
changement, avec les m�mes hommes qui se relayent au pouvoir depuis
pratiquement l�ind�pendance � nos jours ? Qu�y perdrions-nous ? Des
ministres inamovibles, des responsables � tous les �chelons de d�cision,
ind�boulonnables et qui, pour la plupart d�entre eux, sont l� depuis
plus de dix ans au moins comme s�il n�y avait qu�eux en Alg�rie et que
sans eux le pays ne pouvait marcher, alors que le pays est en train de
s�enfoncer dans le marasme de la mauvaise gestion et de la mauvaise
gouvernance ? Si c�est tout ce que nous risquons de perdre en allant
vers une assembl�e constituante et bien j�irais vers cette constituante
en courant et deux fois plus qu�une. Le syst�me politique alg�rien,
instrumentant avec brio les chocs successifs que ce peuple a subis, se
sait momentan�ment � l�abri d�un soul�vement populaire parce qu�il sait
que le peuple alg�rien est fatigu� et qu�il a eu sa part de malheurs,
mais jusqu'� quand ? Ce syst�me n�est qu�en sursis, il sait tr�s bien
qu�il est fini mais dans un aveuglement pathologique, un aveuglement
infini, il persiste dans une esp�ce d�autisme suicidaire � ne pas
vouloir voir et entendre. C�est Einstein qui disait que seules deux
choses sont infinies : l�espace et la b�tise humaine. Cette citation
s�applique parfaitement � nos hommes politiques, lesquels, contre toute
logique, contre tout bon sens et par pure b�tise, refusent � admettre
que le changement est in�luctable et que la dynamique impuls�e par la
r�volution tunisienne n�est pas pr�s de s�arr�ter parce que les peuples
arabes ont compris, qu�� l�instar des autres nations civilis�es, eux
aussi sont des �tres humains qui ont les m�mes droits � la libert� et
aux aspirations d�mocratiques et qu�ils ne sont plus condamn�s �
l'alternative du dictateur plus ou moins �clair� ou celle des
islamistes. En effet, une nouvelle g�n�ration, connect�e et d�sireuse de
vivre �normalement�, sans la censure des dictateurs, ni les fatwas des
imams, est en train progressivement de prendre la rel�ve et avec
laquelle il va falloir dor�navant compter. Marie Kostrz �crit tr�s
justement � propos de cet aveuglement des pays arabes qui continuent
encore � ne pas vouloir tenir compte de cette nouvelle donne
sociopolitique des r�volutions qui sont en train de secouer des r�gimes
qu�on a cru jusque-l� ind�boulonnables, que �le pire, pour les r�gimes
autoritaires, serait de consid�rer que survivre � cette vague
r�volutionnaire leur donnerait un blanc-seing pour poursuivre comme si
de rien n'�tait. Ce serait la meilleure recette pour prendre en pleine
figure l'effet boomerang de leur immobilisme�. Elle ajoute : �Et si la
r�volution de la jeunesse arabe devait se trouver d'autres formes,
d'autres modes d'organisation ? Cela pourrait donc parfaitement ne pas
prendre la m�me forme d�action. D'autres r�voltes ou d'autres
r�volutions, tout aussi impr�visibles et d�concertantes que celle qui
vient de balayer en quelques semaines des r�gimes qui semblaient
ind�boulonnables, peuvent � tout moment balayer ces certitudes. Pour
Marie Kostrz, �aucun autre dirigeant arabe ne peut ignorer aujourd'hui
les menaces qui p�sent sur lui. D'abord parce qu'ils ont tous compris
que lorsque leurs enfants �taient sur Facebook, ce n'�tait pas seulement
pour draguer ou �changer des photos de soir�e avec leurs amis, mais
aussi pour pr�parer des r�volutions� S'il est donc peu probable que le
sc�nario tunisien et �gyptien se reproduise aussi facilement ailleurs,
il n'en demeure pas moins que le signal lanc� par ces deux r�volutions
reste entier : le temps des despotes b�tes et m�chants qui ont dirig�
depuis des d�cennies la quasi-totalit� du monde arabe est r�volu. S'ils
parviennent � survivre � cette crise, les monarques, despotes mous ou
durs qui gouvernent actuellement le monde arabe doivent tenir compte de
ce changement fondamental. Ils devront s'adapter rapidement, ou mourir,
d'une mani�re ou d'une autre, � court terme�.
M.-N. N.
R�f�rences
(9) A�t Benali B., De l�ind�pendance au coup d�Etat de 1965 :
histoire de l�usurpation du pouvoir, Le Quotidien d�Alg�rie, tribune de
l�Alg�rie libre, http://www.lequotidienalgerie.org/2011/03/29/d
e-l�independance-au-coup-d�etat-de-1965-histoire- de-l�usurpation-du-p
(10) Benchikh M., �Les Constitutions en Alg�rie ne refl�tent pas la
pratique politique�, El Watandu 28 f�vrier 2009.
(11) Rahabi A., Constitution : le temps des incertitudes, � propos d�un
hypoth�tique troisi�me mandat du pr�sident, El-Watandu 17 janvier 2008.
(12) Benchikh M., L�Organisation du syst�me politique,
www.algerie-tpp.org/tpp/.../dossier_ 13_systeme_politique.pdf -. (3)
Mohammed Abdelwahab Bekhechi, Remarques sur l��volution du droit
constitutionnel alg�rien de l�ind�pendance � la r�vision
constitutionnelle de 1996, www.cedroma.usj.edu.lb/pdf/cpayar/bekhe.pdf.
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