Monde : LIBYE
Le bureau de Kadhafi bombard�


Le r�gime libyen a subi hier un affront symbolique : une frappe a�rienne de l'Otan a compl�tement d�truit le bureau du colonel Mouammar Kadhafi � Tripoli, au moment o� les rebelles marquaient une nette avanc�e � Misrata, th��tre de violents combats depuis des semaines.
Le bureau de Mouammar Kadhafi, situ� dans son immense r�sidence du secteur de Bab Al-Aziziya, a �t� totalement d�truit par une frappe a�rienne de l'Otan, selon un journaliste de l'AFP. Des d�tonations, les plus fortes ayant secou� la capitale jusqu'� pr�sent, ont �t� ressenties hier vers 00h10 locale (22h10 GMT dimanche) tandis que des avions survolaient la ville, cible depuis vendredi de raids intensifs de l'Otan. Se�f Al-Islam, fils du colonel Kadhafi, a d�nonc� une �attaque l�che� sur le bureau de son p�re. Cela �peut faire peur ou terroriser les enfants mais nous n'abandonnons pas la bataille et nous n'avons pas peur�, a-t-il dit dans une br�ve d�claration � sa cha�ne de t�l�vision Allibiya, affirmant que la bataille engag�e par l'Otan en Libye �tait �perdue d'avance�. Trois heures apr�s le bombardement, de la fum�e s'�chappait toujours d'une partie du b�timent d�truit, o� des dizaines de curieux et de partisans du r�gime se sont rassembl�s dans la nuit, scandant des slogans � la gloire du colonel Kadhafi. Une salle de r�unions, en face du bureau du dirigeant libyen, a �t� touch�e par le souffle de l'explosion. Le Kowe�t a en revanche accord� une aide financi�re de 50 millions de dinars (180 millions de dollars) � la r�bellion, selon le pr�sident du Conseil national de transition instaur� par l'opposition � Benghazi. A Misrata, � 200 km � l'est de Tripoli, le calme semblait r�gner hier matin apr�s d'intenses combats qui ont permis aux rebelles de gagner du terrain. Dans la nuit, la ville avait �t� pendant plusieurs heures la cible de tirs d'artillerie qui ont provoqu� des explosions plus violentes que d'habitude. Une douzaine de personnes ont �t� tu�es et une vingtaine d'autres bless�es dans ces bombardements nocturnes, tous des civils, hommes, femmes et enfants en bas �ge, selon des sources dans diff�rents h�pitaux. Le Dr Mohamed Alfagieh, qui dirige l'h�pital Mujamaa Tiby, a �voqu� �des cadavres totalement carbonis�s dont on n'est pas s�r que certains sont des corps humains tellement ils sont br�l�s�. Les roquettes sont tomb�es au hasard, sur des habitations mais aussi sur un cimeti�re, �ventrant des tombes, selon des journalistes de l'AFP. Hier matin, dans une mosqu�e, un muezzin chantait en continu �Dieu est grand, il est mon seul guide�. �Il chante depuis des heures pour apaiser les gens�, a expliqu� � l'AFP Seilam Naas, 55 ans, un habitant du quartier de Kharouba, qui a perdu deux cousins en 48 heures, l'un tu� par un tireur embusqu�, l'autre par une roquette. Samedi, le r�gime avait annonc� une suspension des op�rations � Misrata, ville rebelle assi�g�e depuis deux mois et o� la situation humanitaire devient de plus en plus inqui�tante. Selon le vice-ministre libyen des Affaires �trang�res, Khaled Ka�m, il s'agissait de permettre aux tribus locales de trouver une solution pacifique dans un d�lai de 48 heures. Une nette avanc�e des rebelles a permis dimanche de lib�rer des habitants enferm�s chez eux depuis parfois plusieurs dizaines de jours, � cause des tireurs embusqu�s qui abattaient tous ceux qui tentaient de sortir. Plus � l'ouest, les forces loyales au colonel Kadhafi ont bombard� dimanche apr�s-midi des zones proches du poste-fronti�re de Dehiba, � la fronti�re avec la Tunisie, pour tenter de reprendre la ville de Wazzan, selon des t�moignages recueillis par l'AFP. La principale ville de cette zone de montagnes principalement rebelle, Zenten, � 145 km au sud-ouest de Tripoli, a �t� la cible dimanche soir de tirs de roquettes Grad des pro-Kadhafi, qui ont fait quatre morts et neuf bless�s, selon des habitants. Depuis quelques semaines, les habitants signalent une recrudescence des combats dans cette r�gion, avec des tentatives des forces loyalistes de couper les communications entre les localit�s de cette r�gion � majorit� amazighe (berb�re) qui s'est soulev�e d�s le d�but de la r�volte contre le r�gime � la mi-f�vrier.

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