
Actualités : AHMED BADAOUI REVENDIQUE SA RÉINTÉGRATION À SON POSTE DE TRAVAIL Bouteflika et Ouyahia interpellés
Qui est derrière la non-réintégration d’Ahmed Badaoui, inspecteur divisionnaire des douanes et ex-secrétaire général du syndicat d’entreprise, à son poste de travail ? C’est la question soulevée hier lors d’une conférence de presse animée par le comité «Badaoui solidarité» au siège de la Ligue des droits de l’Homme (aile Hocine Zehouane).
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Bientôt six ans après sa
suspension et malgré les huit décisions de justice rendues en sa faveur,
la direction des Douanes «n’a toujours pas permis aux structures de la
direction des ressources humaines d’envisager la programmation de mon
passage devant la commission paritaire nationale, ni encore moins ma
réintégration de manière directe, ce qui normalement s’impose de droit».
Et pourtant, en date du 4 juillet 2010, une lettre est adressée au
directeur général des Douanes, l’informant que «le procureur de la
République a décidé de classer le dossier relatif à cette plainte (la
dernière sur les huit déposées par l’administration des Douanes) et, de
ce fait, la raison du maintien de la suspension est devenue nulle et de
nul effet». Près d’une année après, aucune mesure allant dans le sens du
règlement du cas Badaoui n’a été envisagée par l’administration des
Douanes. «J’étais convaincu que l’administration des douanes,
institution de l’Etat algérien censée être respectueuse des lois de la
République, allait permettre ma réintégration de fait et sans difficulté
aucune. Mais, je fus bien étonné d’apprendre qu’aucune suite n’a été
réservée et ne sera réservée à mes courriers, en dépit du fait que la
loi oblige toute institution à répondre aux courriers qui lui sont
adressés dans les deux mois qui suivent leurs transmission ou leur
notification selon les procédures», lit-on dans une autre correspondance
adressée à Bouderbala, le directeur général des Douanes en date du 5
octobre 2010. Face à cette situation que tous les observateurs
qualifient d’«anormale», le comité «Badaoui solidarité» interpelle le
président de la République et le Premier ministre «pour le respect des
lois de la République afin de permettre à Ahmed Badaoui de réintégrer
son poste». Dans le cas contraire, «le comité Badaoui solidarité se
réserve le droit de saisir les instances internationales OIT, BIT, ONU,
etc.
A. B.
|