Le Soir Retraite : Courrier des lecteurs...

Gestion incoh�rente de la pension compl�mentaire de retraite par la Mutuelle de l�industrie du p�trole (MIP*)
Comme promis, nous vous adressons copie de la lettre ouverte aux ministres de l�Energie et des Mines, du Travail de l�Emploi et de la S�curit� sociale concernant l�affaire cit�e en objet. Permettez-nous de venir solliciter l�hospitalit� des colonnes du quotidien Le Soir d�Alg�rie pour vous demander d�ins�rer, au sein de la rubrique �Espace retraite�, le contenu de �la lettre ouverte � par laquelle nous d�non�ons la gestion incoh�rente de la pension compl�mentaire de retraite servie par la Mutuelle de l�industrie du p�trole� Aussi, l�option de rendre publique l�affaire par voie d�une �lettre ouverte� � MM. les ministres susnomm�s s�est av�r�e cruciale au sens o� elle constituera une information directe qui ne peut faire l�objet de r�tention par les �censeurs �, nonobstant le fait qu�elle sera aussi un support de communication id�al pour informer objectivement les travailleurs retrait�s (et ceux en voie de l��tre) et le public des d�cisions vici�es de la mutuelle� Pour toutes ces raisons et afin de parachever votre engagement, tendant � p�renniser la protection des travailleurs retrait�s, il est primordial que vous preniez l�initiative de lever le tabou sur les mutuelles par l�ouverture d�une rubrique jumelle �Espace retraite plus� et pour pr�senter le dossier, l�exemple de la MIP restant le r�f�rent ad�quat. Pour conclure, sachez que certains coll�gues retrait�s, sp�cialistes en gestion durant leurs carri�res actives, sont dispos�s � servir dans ce cadre, pour peu qu�on les sollicite, les emp�cher de servir est contreproductif surtout en ces moments de bouleversements.
(*) MIP : Mutuelle de l�industrie du p�trole // Direction du r�gime compl�mentaire de retraite. Adresse : lot. Kaouch 2 BP n� 12, banlieue Ch�raga, Alger. T�l. : 021.37.27.88 / Fax : 021.37.27.04

Messieurs les ministres
Ce n�est qu�apr�s avoir �puis� toutes les voies de recours possibles que nous avons �t� contraints d�unir notre voix pour nous adresser � votre autorit� par la voie d�une lettre ouverte afin de vous exposer les faits d�un flagrant d�ni de droit qui ont suscit� les interrogations de l�ensemble des sp�cialistes que nous avons eu � consulter. Nous avons transmis des requ�tes � chaque maillon de la hi�rarchique, allant des services de la mutuelle aux structures centrales de Sonatrach en passant par les instances syndicales, pour revendiquer la mise en conformit� de la pension compl�mentaire servie par la mutuelle de l�industrie du p�trole, MIP. Le silence sournois des gestionnaires et le d�sint�ressement des repr�sentants syndicaux nous ont oblig� � saisir votre haute autorit� pour une intervention d�cisive aupr�s des structures concern�es pour la r�vision de notre pension compl�mentaire sur la base de la r�glementation en vigueur. Les requ�tes adress�es � vos respectables personnalit�s sont rest�es sans suite et nous pensons qu�elles ont fait l�objet d�une r�tention � un niveau hi�rarchique inf�rieur, sinon elles auraient re�ues votre aval pour nous fixer sur nos droits. Aussi, l�option de rendre publique l�affaire par voie d�une �lettre ouverte� � votre haute autorit� s�est av�r�e cruciale au sens ou elle constituera une information directe qui ne peut faire l�objet de r�tention par les �censeurs �, nonobstant le fait qu�elle sera aussi un support de communication id�al pour informer objectivement les travailleurs retrait�s (ou en voie de l��tre) et le public des d�cisions vici�es de la mutuelle. Aussi, nous profitons de cette conjoncture pour vous signaler exhaustivement les incoh�rences qui entachent nos pensions et qui s�articulent autour des points ci-apr�s. Source de la revendication. En effet, la mutuelle doit verser aux travailleurs retrait�s une pension compl�mentaire r�glement�e par la circulaire SH n� 8.01.1 du 17/3/99 dont le point 4.1 stipule �la prestation pr�vue dans le cadre du syst�me d�aide aux travailleurs retrait�s adh�rents est vers�e, sous forme d�une pension compl�mentaire de retrait, �gale � vingt pour cent (20%) de l�assiette servant de base pour le calcul de la pension de retraite allou�e par la CNR�. Origine du conflit. La pension compl�mentaire est g�r�e par la mutuelle selon une proc�dure biais�e totalement d�cal�e par rapport � la circulaire suscit�e. Outre le fait d�enfreindre d�lib�r�ment les r�gles de fond, la mutuelle m�ne une politique de gestion partiale et dans le sillage de son �autoritarisme� sont apparus des vices de forme collat�raux qui s�articulent autour des dissensions recens�es ci-apr�s :Recensement exhaustif des dissensions.
1/- Calcul erron� de la pension : la MIP d�termine la PCR sur la base du montant brut de la pension servie par la CNR. Cette formule sc�l�rate contredit le point 4.1 de la circulaire suscit�e et entra�ne une baisse du revenu de 4%.
2/- Cristallisation de la pension : la CNR a r�vis� nos pensions par le rajout de la prime d�int�ressement 2004. La MIP a refus� d�actualiser parall�lement nos pensions, cette d�cision est ill�gale, l�interd�pendance (des pensions CNR �MIP) oblige un traitement parall�le.
3/- P�riodicit� du paiement de la pension : le versement est effectu� par p�riode bimestrielle, ce mode est in�dit par rapport aux autres mutuelles. La cotisation ayant �t� mensuelle, le paiement doit ob�ir � la m�me forme, l��rosion du pouvoir d�achat impose � lui seul cette logique.
4/- Pension fig�e : malgr� les revalorisations d�cid�es annuellement par l�Etat, la pension compl�mentaire n�est �ligible � aucune augmentation, la mutuelle fige � perp�tuit� ce revenu. La PCR doit �voluer parall�lement avec celle servie par la CNR.
5/- Retenue de 2% pour frais de gestion : la mutuelle proc�de � une retenue de 2% pour frais de gestion ! Il ne manque que la TVA pour compl�ter le bouquet. La Cnas ne soumet pas ses adh�rents � une telle retenue. La pension doit �tre exon�r�e, la retenue doit �tre support�e par le �fonds sp�cial d�aide aux agents retrait�s� dont le financement est assur� par Sonatrach.
6/- Absence de repr�sentation au sein de la MIP : l�inexistence d�un syndicat repr�sentatif des travailleurs retrait�s est aggrav�e par l�absence des d�l�gu�s �lus au sein des organes de gestion de la mutuelle. Les d�cisions sont unilat�rales, le travailleur retrait� est �cart�, malgr� le fait qu�il est la raison d�exister de la mutuelle. Le tutorat impos� aux pensionn�s, par des pseudo satrapes, qui gravitent autour du conseil de gestion de la mutuelle, est d�concertant.
7/- Absence de visibilit� dans le placement dans l�ex-El Khalifa Bank : nous avons soulev� la question avec des responsables de Sonatrach, de la mutuelle et du syndicat national quant au sort r�serv� au placement financier, effectu�, aupr�s de l�ex-El Khalifa Bank (mise en liquidation), �c�est une affaire politique�, nous a-t-on susurr�s !

�L�argent doit �tre r�cup�r� par la force de la loi�
La moiti� du cash-flow de la tr�sorerie de la mutuelle part en fum�e dans un placement financier hasardeux et sp�culatif, personne ne trouve un semblant de parade pour informer les travailleurs retrait�s des tenants et aboutissants de cette op�ration. Jusqu'� preuve du contraire, cet argent est le bien imprescriptible, insaisissable et incessible des travailleurs retrait�s, l�argent doit �tre r�cup�r� par la force de la loi. Messieurs les ministres, les points cit�s ci-dessus ont �t� port�s, par voie de requ�te, � la connaissance de tous les maillons de la cha�ne hi�rarchique et aucune mesure n�a �t� prise pour les inscrire � l�ordre du jour des rencontres pour un d�bat contradictoire qui aurait eu le m�rite d��puiser le sujet et lui trouver la solution appropri�e. Chaque fois que nous avons abord� ces points avec les protagonistes, nous avons eu droit � des r�ponses st�r�otyp�es aux arguments fallacieux qui ne m�ritent pas d��tre cit�s pour ne pas alt�rer le contenu de cette requ�te et ramener le d�bat � une forme st�rile dans lequel veulent le confiner certains d�tracteurs, adeptes de la langue de bois, qui profitent de la vacuit� du contr�le de gestion pour continuer de graviter, au titre du b�n�volat, autour de la mutuelle pour pouvoir tirer illicitement dividendes et pr�bendes. Les acteurs sociaux connaissant les dysfonctionnements de la mutuelle approuvent en apart� la pertinence des revendications des travailleurs retrait�s, cette prise de position est insuffisante pour r�parer les dommages collat�raux induits par les errements des gestionnaires de la mutuelle, le laxisme et la permissivit� de l�autorit� hi�rarchique. Depuis notre mise � la retraite, nous sommes marginalis�s par le fait de l�absence d�un syndicat repr�sentatif, livr�s � nous-m�mes, subissant toutes sortes de brimades des diff�rentes structures charg�es de g�rer nos prestations. La d�sunion est frappante par rapport aux travailleurs actifs qui continuent d��tre d�fendus dans le maintien et le renforcement de leurs acquis. L�esprit de solidarit� et d�entraide entre les g�n�rations des travailleurs s�est affaibli laissant place � la culture du n�potisme et de l�individualisme. Messieurs les ministres, nous n�avons d�autres moyens pour faire valoir nos droits que le recours � votre haute autorit� afin de vous demander une intervention d�cisive aupr�s des structures concern�es pour la r�vision des pensions sur la base r�glementaire et l�adaptation des dispositions de la pension compl�mentaire � l�environnement �conomique actuel. Nous prions Dieu Tout-Puissant pour vous guider vers la r�alisation des choses justes et la pratique de la justice. Veuillez agr�er, Messieurs les ministres, l�assurance de nos sentiments distingu�s.
Les requ�rants : Bahloul Mansour et Sa�di Youcef, Bordj El-Bahri, wilaya d�Alger





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