Actualit�s : S�ISME DU 21 MAI 2003
Huit ans apr�s la terrible catastrophe, des insuffisances urbanistiques subsistent


Entreprises de r�alisation non qualifi�es, march� de mat�riaux de construction domin� par l�instabilit� et le trafic, raret� de main-d��uvre qualifi�e, pouss�e d�mographique imposant l�urgence dans le rythme de r�alisation de logements. La sortie de l�Alg�rie du cercle vicieux de la crise du logement n�est pas pour demain et la le�on du 21 mai 2003 n�est apprise qu�� moiti�. Prions Dieu pour qu�Il nous pr�serve d�autres tremblements de terre.
Cette ann�e, le 21 mai, qui rappelle � la population du centre du pays des terribles moments, est pass� presque inaper�u. Ce samedi �tait un jour comme un autre sauf qu�il �tait pluvieux et plus triste que les autres journ�es de l�ex-Rocher noir. Fort heureusement, deux institutions de l�Etat ont organis� une activit� commune pour comm�morer le drame de la journ�e du 21 mai 2003. En effet, le CGS et le CRAGG (Centre de recherche en astronomie, astrophysique et g�ophysique) ont conjointement anim� une journ�e d��tude et d�information sur le tremblement de terre du 21 mai 2003. Etaient convi�s � la salle de conf�rences de la wilaya, les cadres des institutions locales, les P/APC de la wilaya de Boumerd�s, des entrepreneurs et des membres du mouvement associatif. Les sp�cialistes de CGS et du CRAGG se sont succ�d� � la tribune pour disserter sur les s�ismes en g�n�ral mais tout particuli�rement sur celui qui a ravag� le 21 mai 2003 la wilaya de Boumerd�s et l�est de la wilaya d�Alger. Lors des d�bats, les m�mes inqui�tudes quant au respect des normes de construction ont �t� exprim�es par des sp�cialistes de l�urbanisme, de la construction et de l�habitat. D�autres intervenants ont soulev� des probl�mes de relogement des familles sinistr�es indiquant par l� que, sur le volet social, le dossier du s�isme, 8 ans apr�s la catastrophe, est loin d��tre clos.
60% des b�tons alg�riens ne sont pas conformes aux normes :
Durant cette activit�, quelques institutions �tatiques ont organis� des expositions. C�est le cas du Centre de contr�le technique de la construction (CTC) de Chlef. Nous avons r�cup�r� un prospectus �mis par ce centre intitul� �Mise en place du b�ton�. Pour r�aliser un bon b�ton, 12 recommandations ont �t� recens�es dans ce prospectus. En cours de discussion, deux techniciens de ce centre nous ont avou� que 60% de b�tons utilis�s par les entreprises alg�riennes de construction ne sont pas conformes aux normes. Ces techniciens activent au niveau national et sont confront�s quotidiennement � ce genre de probl�mes. Ils sont donc bien plac�s pour apporter une appr�ciation sur ce volet de la construction. Ces insuffisances ont pour origine, selon ces techniciens, la non-qualification de la main-d��uvre alg�rienne, le non-respect des normes et la non-utilisation des adjuvants modernes. Un entrepreneur que nous avons questionn� � ce sujet confirme : �Nous n�avons pas en Alg�rie de v�ritables sp�cialistes en b�ton. A ce handicap s�ajoute celui li� aux difficult�s de s�approvisionner en mat�riaux de construction dans un march� organis� et stable�, dira-t-il. En clair, si la terrible catastrophe du 21 mai 2003 qui a co�t� la vie � plus 2400 personnes dans les deux wilayas (Boumerd�s, et Alger), caus� des blessures � 10 000 personnes, laiss� des traumatismes ind�l�biles au sein de nombreuses familles et des d�g�ts estim�s � 5 milliards de dollars �tait un point de rupture avec les anciennes normes parasismiques �dict�es en Alg�rie apr�s 1980, pour imposer de nouvelles normes, le secteur de la r�alisation quant lui reste malheureusement le parent pauvre. Quel est en effet l�Etat europ�en qui accepterait que 60% des b�tons utilis�s pour la construction de logements soient de mauvaise qualit� ? Dans notre pays, on fait des tapages sur la pr�vention en cas de tremblement de terre, mais la v�ritable pr�vention n�est-elle pas celle d�interdire ces b�tons non conformes ?
Abachi L.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable