Sports : CYCLISME
Le Giro reprend son souffle


Au sortir de trois dures étapes de montagne, le Giro a soufflé, lundi, au pied des Dolomites, pour mieux rebondir sur les six dernières journées d'une course maîtrisée par l'Espagnol Alberto Contador.
L'Hommage à Tondo. La nouvelle du décès accidentel de Xavier Tondo, apprise en fin de matinée, a obscurci cette seconde journée de repos. Dans leurs hôtels disséminés dans un large rayon autour de Belluno (nord), les coureurs ont réagi avec émotion à la disparition d'un coureur apprécié, qui laisse le souvenir d'un homme souriant et de très bonne réputation. Contador a supprimé une conférence de presse prévue dans l'après-midi. Le porteur du maillot rose a exprimé ses condoléances, comme d'autres équipes bouleversées par ce deuil qui survient deux semaines exactement après celui du Belge Wouter Weylandt, victime d'une chute pendant la 3e étape du Giro. Dans l'après-midi, la formation Movistar pour laquelle courait le Catalan a décidé de poursuivre la course, où elle occupe la deuxième place du classement par équipes (Arroyo 10e). «Nous sommes dévastés mais, tous ensemble, nous sommes convenus que la meilleure chose à faire était d'honoer Xavi sur le vélo», a déclaré le manager Eusebio Unzue.
L'Aveu DE Nibali. «Alberto est le plus fort de tous dans les courses par étapes. Terminer deuxième derrière lui me conviendrait», a admis Vincenzo Nibali (3e derrière Scarponi), le vainqueur de la dernière Vuelta, qui portait l'essentiel des espoirs italiens dans ce Giro. Nibali, chef de file de l'équipe Liquigas — très influente dans le cyclisme italien mais moins performante sur la route que l'an passé —, a ajouté qu'il essayerait encore, bien sûr, de mettre l'Espagnol en difficulté. «Jusqu'à présent, on n'y est pas parvenu mais qui sait...» Le Sicilien a adressé ses compliments à Contador, deux jours après l'avoir égratigné après l'étape du Zoncolan pour son refus de collaborer. «C'est un coureur de référence», a-t-il relevé en admirant «sa capacité à multiplier les démarrages dans les cols».
La dernière semaine. Le profil des étapes joue contre les (rares) sprinteurs encore en lice. Après le contre-la-montre en côte d'hier, trois étapes de moyenne montagne précèdent le «show» de la 20e étape, longue de... 242 km de Verbania à Sestrière. Avec la montée du Colle delle Fenestre, une ascension de 18,5 km qui se conclut sur des chemins de terre (7,8 km) dans un rappel du cyclisme antique. Après une descente d'une dizaine de kilomètres, il reste encore à remonter vers la station des JO-2006 sur une route très roulante (16,2 km à 3,8 %) où l'Italien Paolo Savoldelli avait sauvé son maillot rose mis en danger par le Vénézuélien Jose Rujano lors de l'unique passage du Giro au Colle delle Fenestre en 2005. Le lendemain, un contre-la-montre de 31,5 km, entièrement plat dans les rues de Milan, conclut cette édition 2011 hyper-montagneuse. Car le profil du «chrono» d’hier, de 12,7 km entre Belluno et la verdoyante station de ski de Nevegal, avantage encore les grimpeurs en raison de la montée finale (7,3 km à 8,2 %).





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