Monde : �LECTIONS TURQUES ET TRAG�DIE GRECQUE
Les croisades revues par Bruxelles


De notre bureau de Bruxelles Aziouz Mokhtari
Les Europ�ens ne livrent pas des croisades pour lib�rer J�rusalem ou d�faire le grand m�chant Turc. Ils sont appel�s � un autre exercice.
Pas aussi simple que cela. Loin s�en faut ! R�colter des fonds pour �viter que la Gr�ce, membre de l�UE, ne sombre dans le chaos. Pour apocalyptique qu�il n�y para�t, le sc�nario est, pourtant, s�rieux, cr�dible. Ath�nes, pour dissimulation de vrai d�ficit et manipulation de chiffres, est au bord de l�asphyxie. Papandr�ou, l�actuel Premier ministre, socialiste de son �tat, n�en peut plus de demander � �son peuple� des sacrifices, encore des sacrifices, que des sacrifices. Les partenaires, Banque mondiale et Fonds mon�taire, veulent bien encore mettre des liquidit�s dans les caisses hell�niques, mais ils imposent des conditions drastiques, inhumaines que les Grecs ne supportent sans doute pas. L�Union europ�enne ne veut plus � le peut-elle, d�ailleurs ? � secourir ce mauvais �l�ve, ce chenapan. L�Allemagne, grand financier mais ferme et s�rieux quant aux d�penses publiques, avertit. Pas question de payer pour la �paresse� grecque, et hors de question de donner de l�argent pour sauver les fraudeurs. Le prochain sommet europ�en (� partir du 23 juin en cours) promet des empoignades fourchues, des d�bats houleux. Pendant ce temps, la Turquie musulmane, le grand m�chant Ottoman, va tranquillement son chemin. 17e �conomie mondiale, l�un des taux de croissance les plus int�ressants en Europe, Ankara est dans la cat�gorie �excellence�. Casse-t�te pour Bruxelles qui a ferm� la porte de l�Europe � Ankara et d�pens� sans compter pour la Gr�ce. Une vraie trag�die grecque.
A. M.

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