Actualités : À UN MOIS DU RAMADAN
Fluctuation des prix des fruits et légumes


Les marchés sont, désormais, les lieux où les prix des fruits et légumes sont les plus élevés. Si certains décrient une flambée des prix, d’autres parlent d’un repli des tarifs. En tout cas, les prix sont marqués par une fluctuation qui ne profite pas au citoyen.
Wassila Z. - Alger (Le Soir) - Marché couvert de Belcourt. Dix heures trente. Les étalages sont emplis de fruits et légumes en tout genre. Les prix affichés laissent perplexes. Malgré une baisse remarquée pour certains fruits et légumes, les citoyens se plaignent d’une variation des prix qui ne leur profite guère. Les maigres bourses se retrouvent perdues entre des prix moyens tournant autour de 50 DA. Dans un même marché, et pour le même légume, les prix sont différents. On remarque, en moyenne, une différence de 20 DA. Cela dénote du manque de contrôle et de l’absence de régulation des prix. Avec l’approche du Ramadan, les prix risquent de monter en flèche. Ce sont les prévisions des marchands et des clients rencontrés sur place. Les haricots verts sont cédés entre 50 et 70 DA, le chou-fleur est affiché à 100 DA. Le prix des tomates et des navets oscille entre 50 et 70 DA pour chaque légume. La laitue, un légume largement consommé en cette saison tourne autour de 30 et 65 DA. La pomme de terre coûte entre 30 et 45 DA. Le rayon boucherie est quasi désertique, boudé par les clients. Ici, le kilogramme de viande ovine est cédé à 850 DA contre 1 000 DA pour la viande bovine. Les viandes blanches, quant à elles, n’ont pas été épargnées par cette hausse. Le poulet éviscéré est cédé à 300 DA le kilo. Il faut compter plus de 600 DA pour un poulet moyen. «Les abats sont à 300 DA. C’est hallucinant ! A ce prix là, je préfère acheter un poulet entier» nous confie une jeune citoyenne excédée. Pour cette dernière les prix sont en hausse. «Et ce n’est que le début de l’été. Faut-il s’attendre à une flambée des prix avec l’approche du Ramadan» s’offusque un père de famille. «On a remarqué une légère baisse des prix. Le prix de la sardine aurait, par contre, baissé selon les témoignages. Il varie entre 220 et 250 dinars le kilo. Un prix toutefois peu abordable pour les salaires moyens. «Je fais le marché tous les jours, et je trouve que les prix de certains légumes ont baissé. On peut trouver des aubergines à 80 DA, alors qu’elles étaient à 100 DA il y a quelques jours», fait remarquer une vieille dame. Pourtant, lors de notre virée, les aubergines étaient affichées à 100 DA dans plusieurs étals. «C’est un légume de saison, pourquoi est-il aussi cher ? Et dire qu’il n’y a pas deux ans il était cédé à 15 DA le kilo et les gens le boudaient », s’interroge une ménagère. «Nous avons là un avant-goût de ce que sera le mois de Ramadan» ajoutera-t-elle. Côté fruits, le même décor se répète. Des prix considérablement élevés sont affichés. Le citron est cédé à 120 DA le kg. Pour cet agrume tant convoité durant l’été, des prévisions à la hausse sont avancées. Les friands de pêche devront la payer entre 60 et 120 DA le kilo. Pour un kilogramme d’abricots, il faut prévoir 40 à 60 dinars. C’est la ruée sur ce fruit qui reste des moins chers. La pastèque coûte 40 DA le kilo, le melon 90 DA le kilo, la figue précoce est cédée entre 100 et 130 DA. Des prix qui laissent présager un Ramadan fort «épicé»…
W. Z.



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