Actualit�s : CONSTANTINE
A�n S�mara ne d�col�re toujours pas


Se sentant �l�s�s dans leur droit l�gitime � un logement d�cent�, Mohamed, Hocine et Hamid n�ont trouv� de moyen pour faire entendre leur voix que de recourir � la gr�ve de la faim �pour protester contre l�injustice et d�noncer la hogra dont nous sommes victimes�, affirment-ils.
Ce sont en, effet, trois personnes �exclues� de la liste des b�n�ficiaires des 290 logements sociaux locatifs � A�n S�mara qui n�ont pas forci les rangs des �meutiers pr�f�rant entamer, d�s dimanche matin, une gr�ve de la faim pour protester contre leur �exclusion arbitraire et infond�e par la commission de da�ra�. Install�s � m�me le trottoir, sur des cartons, sous un soleil de plomb, juste � l�entr�e du si�ge de la mairie de A�n S�mara, toujours ceintur� par les forces anti�meutes, les gr�vistes de la faim ne comptent pas renoncer et sont d�cid�s � poursuivre leur mouvement jusqu'� la satisfaction de leurs revendications. �Tout ce que nous r�clamons, c�est un toit o� s�abriter. Nous ne demandons pas grand-chose�, s�insurge Mohamed, la quarantaine, p�re d�un enfant. Les tentatives des leurs proches, comme celles d�ailleurs des services de s�curit� de les raisonner pour qu�ils arr�tent leur gr�ve de la faim et d�attendre plut�t les r�sultats de la commission de recours sont rest�es vaines. �C�est toujours la m�me histoire, d�poser des recours et attendre. J�en ai marre d�attendre, un logement ou le linceul, j�ai rien � perdre�, l�che, �c�ur�, Houcine, 29 ans, fianc� depuis plusieurs ann�es et toujours dans l�attente d�un logement pour pouvoir se marier. Pour Hamid, 29 ans, fianc� lui aussi et de surcro�t au ch�mage, la confection des listes est loin de r�pondre aux textes de loi. Hamid vise tout particuli�rement la disposition stipulant que 40 % des logements doivent �choir aux c�libataires et aux jeunes, �cart�s de cette liste. �Des dizaines de personnes dont les noms figurent sur la liste sont �trang�res � cette ville. Alors que nous, des natifs de cette commune, nous n�y avons pas eu droit. C�est dire que l�attribution de ce quota est entach�e d�irr�gularit�s.� Aussi, selon des t�moignages concordants recueillis sur place, un jeune homme, dont le nom du p�re ne figurait pas sur la liste affich�e, avait taillad� son corps avec une lame pour protester contre l�exclusion de son p�re. Par ailleurs, le calme retrouv� dimanche dans l�apr�s-midi, apr�s que les forces d�intervention de la Gendarmerie nationale eurent r�ussi � lever les barricades, a �t� rompu hier encore par des mouvements de protestation disparates et de moindre importance. En effet, des individus toujours m�contents ont tent� vers 10 heures du matin, a-t-on constat�, de bloquer la p�n�trante menant vers l�autoroute Est-Ouest. Ils seront d�log�s rapidement par les forces de l�ordre. Ceci, au moment o� les renforts d�p�ch�s � A�n S�mara avant m�me le d�but des contestations dans la matin�e de dimanche ont �t� maintenus sur place et quadrillent toujours la ville.
Farid Benza�d



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