Actualités : RÉSOLUTION DE LA CRISE LIBYENNE
Alger et Tunis sur la même longueur d’onde


Alger et Tunis maintiennent de croire que la voie du salut en Libye, qui s’enlise dans un conflit inextricable depuis plusieurs mois, reste le dialogue politique. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, MM. Mourad Medelci et Mouldi Kefi, ont eu l’opportunité de le rappeler samedi à Alger, lors d’une conférence de presse commune à la résidence El Mithak.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Les chefs de la diplomatie algérien et tunisien ont insisté sur la nécessité de faire cesser le crépitement des armes et d’engager «un dialogue entre toutes les parties libyennes» en conflit. Medelci et son homologue tunisien ne voient pas d’autre issue à la crise que la solution pacifique. Les deux ministres, qui ont rencontré la presse au sortir de la 6e réunion de la commission de concertation politique entre l’Algérie et la Tunisie, se sont voulus de rester conformes à la feuille de route de l’Union africaine (UA), laquelle affiche une opposition au recours aux armes comme option de règlement de la crise libyenne. «La voie politique demeure la seule voie de sortie de crise», a rappelé Medelci qui, en outre, a estimé que «la démonstration se fait un peu partout sur la vanité de la solution militaire». Le ministre algérien des Affaires étrangères a plaidé également l’exploitation de toutes les propositions allant dans le sens du rétablissement de la paix par les voies pacifiques, entre autres l’accord-cadre conclu lors du dernier sommet de l’Union africaine organisé à Malabo, en Guinée équatoriale. Ceci d’une part, les deux ministres ont, d’autre part, évoqué la nécessité de se conformer et de respecter les résolutions des Nations unies sur la Libye. En rappelant cette nécessité, Mourad Medelci a opposé, en fait, une réponse finement diplomatique à une question relative au largage d’armes au profit des rebelles libyens activant sous la bannière du Conseil national de transition (CNT). Pour rappel, la France, favorable, pour ne pas dire plus portée que d’autres sur la solution militaire, à travers l’intervention des forces de l’Otan contre le régime de Tripoli, a reconnu avoir largué des armes au profit des insurgés. Un aveu qui a suscité bien des commentaires en Occident, d’autant que l’initiative française était à la lisière des résolutions onusiennes qui, entre autres, imposent un embargo aérien sur l’espace libyen. «Ceux qui feront l’histoire, ce sont ceux qui aident les Libyens à reprendre le langage de la paix et non ceux qui les aident à s’armer pour s’entretuer », a soutenu Medelci. Le ministre tunisien des Affaires étrangères a soutenu, pour sa part, que «la voie militaire n’est pas la meilleure solution, et elle ne sert ni la Libye, ni l’Algérie, ni la Tunisie.» Etant toutes les deux des pays frontaliers avec la Libye, l’Algérie et la Tunisie partagent les mêmes préoccupations quant aux incidences de la crise dans la région, notamment au plan sécuritaire.
S. A. I.

Reconnaissance du Sud-Soudan
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé samedi que «l’Algérie est disposée à apporter son aide au Soudan du Nord et au Soudan du Sud». Une reconnaissance, donc, de fait, de l’Etat du Soudan du Sud, dont la création a été proclamée officiellement le jour même. «Les Soudanais vivent un événement exceptionnel avec la création du Sud-Soudan et les Soudanais des deux bords participent à cet événement», a déclaré Medelci qui a émis l’espoir de voir la paix et la stabilité retrouvées après cet événement mémorable. «Avec cette journée mémorable, le Soudan, nous l’espérons, a retrouvé la paix et la stabilité, de la même manière nous espérons que, conformément à l’accord global, la relation soit préservée entre les Soudanais», a souligné, en outre, Medelci, ajoutant, relativement au reste des conflits latents au Soudan, que «tout est dans la voie du règlement, qu’il s’agisse de la région d’Abyei ou de celle du Darfour, le Soudan est engagé dans un processus de rétablissement de la paix». De son côté, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Miloud Kéfi, a affirmé qu’il «s’agit d’une bonne nouvelle pour le Soudan et l’Afrique».
S. A. I.



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