
Actualités : AFFFAIRE GMA Hanoune demande des comptes à Khelil
La grève du personnel navigant commercial (PNC) d’Air Algérie est une «grève exemplaire», selon Louisa Hanoune qui estime que Chakib Khelil, encore, doit rendre des comptes dans l’affaire GMA.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - La réunion, hier, du bureau de
wilaya d’Alger du Parti des travailleurs a été l’occasion pour la
secrétaire générale, Louisa Hanoune, de se prononcer sur «les questions
de l’heure ». Estimant que les revendications du personnel navigant
commercial d’Air Algérie sont «légitimes » et saluant leur «comportement
impeccable», Louisa Hanoune a qualifié leur mouvement de «grève
exemplaire» qui a démontré que l’«émiettement syndical n’était plus
possible». De même, Mme Hanoune a salué la médiation du secrétaire
général de l’UGTA dans cette affaire, Sidi-Saïd, ayant reçu, selon elle,
le feu vert des autorités. Convaincue que l’Etat a les moyens financiers
de satisfaire les revendications salariales, Louisa Hanoune dénonce «les
manœuvres grossières» de ceux qui objectent d’indisponibilités
financières. Soit, «la balle est dans le camp de l’autre partie (la
direction générale d’Air Algérie», dira-telle à l’adresse tacite du P-dg
du transporteur national. Solidaire des travailleurs des unités
industrielles «bradées» et dont elle demande «la renationalisation »,
Louisa Hanoune s’en est prise une nouvelle fois à l’ex-ministre de
l’Energie et des Mines, Chakib Khelil qui «doit rendre des comptes» dans
l’affaire de l’australien GMA (Gold Mine of Algeria). Selon la
secrétaire générale du PT, une «escroquerie», une «grosse arnaque» a été
commise et ce, relève-t-elle, dans la mesure où des fonds bancaires ont
été accordés à hauteur de 67 millions de dollars à une «société écran»,
en l’occurrence GMA, qui a cédé une bonne partie de sa participation
dans l’entreprise publique ENOR à un opérateur égyptien, sans exercice
de droit de préemption par la partie algérienne. «Où étaient les
autorités depuis 2002 ?» s’interroge Louisa Hanoune qui affirme que
Chakib Khelil le «savait» et «doit rendre des comptes, être jugé». A ce
propos, Louisa Hanoune appelle à ouvrir immédiatement une enquête sur le
bradage industriel, considérant, par ailleurs, que l’autorisation par
l’APN de l’importation de la friperie relève du «conflit d’intérêt».
C. B.
|