Actualit�s : TIPASA
Sourdes clameurs contre la mise en �uvre du plan de protection des sites arch�ologiques


Notre r�daction a �t� destinataire d�une requ�te adress�e par des citoyens et des associations de Tipasa � l�instar �des Amis de Tipasa�, �les Amis du djebel Chenoua� et �Ha� Matares� au wali et au directeur de la culture. Ils d�noncent �l�absence d�affichage annon�ant l�enqu�te publique et la phase finale du Plan de protection et de mise en �uvre des sites arch�ologiques (PPMVSA)�
Les 462 signataires de cette requ�te font partie soit des associations de la ville de Tipasa, tel que cit� plus haut, soit de comit�s de quartiers de ha� Hadid, ha� Bouyouz�ne, ha� Matares et ha� Louz. M. Echa�b Nouredine se pr�sente en qualit� de coordinateur de ces comit�s de quartier. Les requ�rants ajoutent que �cet affichage s�est fait timidement et en catimini dans un seul lieu (si�ge de l�APC) au lieu de la wilaya et de l�APC tel que pr�vu par les articles 07 et 11 du d�cret ex�cutif 03-323 du 5 octobre 2003� Toujours selon ces derniers, �ce dispositif n�a fait l�objet d�aucune pr�sentation de documents du PPMVSA (rapport de pr�sentation, r�glement, documents graphiques et leurs annexes). La mise en �uvre du PPMVSA dans de telles conditions ne serait donc pas en ad�quation avec les dispositions de la loi�. Dans le document, il est pr�cis� : �Nous sommes convaincus d�une s�gr�gation, du fait que des zones recelant des potentialit�s arch�ologiques avec un emplacement diff�rent, les unes sises au-del� du rempart de la ville romaine (Matares, Hadid et Bouyaz�ne) tandis que les autres se situent � l�int�rieur de ce rempart et sur un site arch�ologique av�r� (les 12 villas de l�ex�cutif et leurs extensions en cours), ont subi un traitement diff�rent, voire privil�gi�. Les premiers ont fait l�objet d��dictions de servitudes, mais pas les derniers. D�o� notre �tonnement quant au but et la nature de ce qu�il convient de sauvegarder : la ville coloniale ou les sites arch�ologiques ?� Ce groupe de personnes affirme aussi que �cette ambigu�t� est intentionnelle, sachant que les parcs arch�ologiques sont cl�tur�s et pr�serv�s �. En pointant du doigt le PPMVSA de Tipasa qualifi� �d�absurde�, ces associations crient leur d�sespoir en affirmant que �tenter de d�localiser ces agglom�rations centenaires (ha� Hadid, ha� Bouyaz�ne, ha� Matares et ha� Louz) porterait s�rement atteinte � l�ancestralit� de cette zone. Il y a risque de perte de notre authenticit� et de notre identit�. Ce risque a commenc� par la d�figuration du port et la d�capitation de sainte Salsa et de sa basilique, devenue un repaire de drogu�s et de d�linquants. Le m�me sort est r�serv� aux mosa�ques de la basilique qui sont � l�abandon, de m�me que les mosa�ques de la villa des Fresques et ses jarres d�truites. Les 12 villas de la cit� Abane- Ramdane et le centre commercial de Tipasa sont construits sur des vestiges et des remparts d�truits au brise roche en passe d��teindre tout l�h�ritage civilisationnel de cette ville mill�naire�. Ils sont formels : �On s�oppose et on rejette le PPMVSA de la ville de Tipasa r�alis� dans de telles conditions de m�me que le plan de La Zone Non edificandi. � A de telles accusations, formul�es auparavant par des requ�tes dat�es du 25/05/2011 et le 18/08/2010, la direction de la culture de Tipasa avait, lors d�une r�union avec la presse, tenue le 15 mai 2011, fait un bref rappel historique du site arch�ologique de Tipasa ainsi que les d�marches et �tapes l�gales connues par le PPMVSA de Tipasa. Au cours de cette conf�rence anim�e par le directeur de la culture, il est pr�cis� que �l��tude et l��laboration du Plan de protection de mise en valeur du site arch�ologique de Tipasa (PPMVSA) permet de prendre des mesures en vue de conformer et admettre les nouvelles constructions dans les abords des sites arch�ologiques class�s de Tipasa�. C�est avec la volont� de prouver � l�assistance et � la soci�t� civile l�application et la bonne ex�cution de l�article 08 du d�cret 03/323 du 5 octobre 2003, que le directeur de la culture de Tipasa affirma dans son expos� que �les services d�concentr�s de l�Etat concern�s par la proc�dure d�approbation ont �t� rendu destinataires de la pr�sente phase d��tude pour avis�. Il ajoutera � ce titre que �l�ex�cutif de la wilaya de Tipasa a adopt� sans r�serves la premi�re phase du PPMVSA, cela apr�s avoir recueilli les diff�rents avis des citoyens et associations formul�s verbalement ou par �crit sur le registre ouvert aupr�s du commissaire enqu�teur pour le PPMVSA de Tipasa�. Il dira en substance dans ce cadre que �l�APW de Tipasa a adopt� le plan dans sa phase finale en date du 13 d�cembre 2010�. Les requ�rants affirment : �On a formul� des r�serves par �crit et par voie de presse que la wilaya et la direction de la culture n�ont pas daign� prendre en consid�ration.� Ils lanceront de graves accusations en ce sens : �Il y a nonrespect et violation manifeste � propos de la non-consultation pour toutes les phases de ce projet par la population concern�e par le PPMVSA, en l�occurrence les comit�s de quartier et les associations des agglom�rations de Matares, ha� Louz, ha� Hadid et de Bouyouz�ne. L�affichage qui annonce l�enqu�te publique s�est fait timidement et en catimini au seul niveau de l�APC au lieu de la wilaya et de l�APC. Le m�me probl�me a �t� constat� pour les documents du PPMVSA.� Ces all�gations seront rejet�es cat�goriquement par le directeur de la culture de Tipasa, qui d�clare : �Les diff�rents avis des citoyens et des associations ont �t� recueillis et enregistr�s chez le commissaire enqu�teur. Un jeu de documents du PPMVSA a �t� adress� au directeur de la r�glementation de la wilaya et au P/APC de Tipasa pour affichage aux si�ges de la wilaya et de l�APC de Tipasa.� �S�il y a r�ellement �quivoque dans l�application des dispositions de la loi, il y a eu manifestement d�faillance au niveau de la concertation et de la communication avec les citoyens�, nous dira un �lu au niveau de la wilaya de Tipasa, qui estime que �ce type de probl�me constitue une v�ritable pr�occupation citoyenne pouvant �tre � l�origine d�un malaise social et partant d�g�n�rer gravement, et qu�il conviendrait de prendre en charge tant par l�APC de Tipasa que par les structures concern�es de la wilaya�.
Larbi Houari

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