Culture : Le coup de bill�art du Soir
Un rappeur vide son sac


-Vous tombez � pic ! Je voulais justement d�noncer certains comportements dont j�ai �t� personnellement t�moin ou victime, moi ou mon manager�, nous dit le jeune rappeur Nima Psy, rencontr� � la Maison de la presse.
- Je suis � votre �coute�
- Voil�, dans le but de conclure des accords de travail, mon manager a pris contact avec des organisateurs de spectacles. Et croyez-moi, je suis d�go�t� par certains d�entre eux. Ils regardent de haut les jeunes artistes et nous proposent des cachets d�risoires alors que le minist�re a d�bloqu� un budget suffisant pour financer ces activit�s. Il y a m�me un type qui n�a pas h�sit� � user du harc�lement sexuel vis-�-vis de mon manager : elle est d�go�t�e et encore traumatis�e.
- Si j�ai bien compris, vous voulez d�noncer le comportement de certaines gens travaillant dans des institutions publiques...
- C�est �a et, malheureusement, il y a m�me parmi eux des anciens artistes qui semblent avoir un esprit de vengeance contre nous. J�ai fait le m�me constat dans le monde de l��dition et j�ai d�cid� de boycotter les �diteurs parce qu�ils exploitent l�artiste. D�sormais, je vais publier moi-m�me mes chansons directement sur Youtube ou Facebook.
- Mais comment allez-vous faire pour gagner de l�argent ?
- Je suis un rappeur alg�rien, je ne suis pas un rappeur am�ricain. Je ne fait pas du rap pour gagner de l�argent ou pour les filles : je fait du rap pour passer des messages.
- Les gens dont vous aviez parl� sont-ils haut plac�s ?
- Non, il y en a � tous les niveaux et j�aimerais bien rencontrer la ministre de la Culture pour lui parler des obstacles que rencontrent les artistes.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr

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